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Mars Bleu à Bayeux. Docteur Annie Peytier : "Le cancer du côlon est une maladie avec des traitements efficaces"

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Le docteur Annie Peytier, gastro-entérologue au centre hospitalier de Bayeux.

Le docteur Annie Peytier, gastro-entérologue au centre hospitalier de Bayeux. (©Le Renaissance Le Bessin)

Comment se déroule le dépistage ?

À partir de 50 ans, tout le monde, hommes et femmes, reçoit une invitation à aller voir son médecin généraliste de façon à faire le point sur l’état général. On ne va pas faire la même chose quand une personne a un état général altéré par exemple. Le généraliste est là pour savoir s’il faut faire un test de dépistage. Une fois que le patient a fait son dépistage, après avis de son médecin généraliste, il le renvoie. Le test est ensuite lu. Soit, il est normal, comme c’est souvent le cas, soit il montre une positivité. Dans ce cas-là, le patient est envoyé chez un gastro-entérologue pour faire une coloscopie qui est essentielle à partir du moment où le test est positif.

 

Quels sont les signes précurseurs du cancer colorectal ?

La problématique du cancer du côlon, c’est qu’il se développe dans un tube boue où se trouvent habituellement les selles. On peut donc avoir un gros cancer qui se développe dans le côlon sans avoir aucun signe. Mais le cancer n’arrive pas d’un coup. C’est tout d’abord un petit polype qui n’a aucun symptôme. Par contre, le symptôme sur lequel on compte pour détecter le cancer, c’est la notion de saignement puisqu’un polype quand cela se développe, cela saigne. C’est pour ça que l’on fait un test de dépistage à partir de 50 ans, puisque le risque de cancer et de polype se développe à partir de cet âge-là, hormis pour les familles où il y a des cas particuliers.

 

En cas de cancer colorectal, quel est le parcours de soins ?

Quand on a un cancer du côlon, comme tout cancer, on fait un bilan d’extension pour vérifier si le cancer est uniquement localisé dans le côlon ou s’il s’est propagé. Si le bilan ne montre pas de métastases, on fait une chirurgie, après une réunion de concertation pluridisciplinaire où il y a un chirurgien, des gastro-entérologues et le cancérologue. Si par exemple, il y a un cancer dans le côlon gauche, on enlèvera la partie gauche du côlon et pareil du côté droit. C’est souvent sous cœlioscopie, mais le chirurgien s’adapte en fonction de la personne.

« On peut mourir du cancer colorectal »

Une fois que le cancer a été opéré, il y a une analyse de la pièce opératoire, parce que parfois la chirurgie ne suffit pas. Une chimiothérapie sera ainsi proposé en plus si des cellules se sont baladées dans les ganglions qui sont autour du colon. Le cancer du côlon est une maladie très fréquente et pour laquelle on a des traitements et des chirurgies efficaces sur les métastases. Mais, heureusement, c’est une minorité qui a des métastases.

 

Le cancer du côlon est-il un cancer mortel ?

Oui, on peut mourir du cancer du côlon s’il y a des métastases ou si la personne a un envahissement. Chaque année, 17 000 personnes décèdent du cancer colorectal. Malheureusement, à partir du moment où la maladie n’est pas résécable (lorsqu’une maladie/tumeur ne peut pas être traitée ou être enlevée avec une chirurgie, ndlr), elle va évoluer. Soit, on peut enlever les métastases et on peut guérir une personne, soit ce n’est pas enlevable et il y a un traitement qui va être poursuivi. Si on ne peut pas tout enlever, cela devient une maladie mortelle.

 

 Pratique. Le docteur Peytier animera une soirée débat sur le dépistage et la prévention du cancer du côlon, le mardi 19 mars à 19 h 30 à l’espace Saint-Patrice, 1, rue du Marché à Bayeux. Gratuit. Tout public.

 

Propos recueillis par Marjolaine Margue


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