Une mobilisation très impressionnante. En Seine-Maritime, la préfecture a compté au plus fort de la journée 10 000 gilets jaunes répartis sur tout le département, pour cette journée du samedi 17 novembre 2018. Ce soir des évacuations ont eu lieu à Rouen et au Havre, au niveau de ronds-points. Les axes les plus importants sont rouverts à la circulation. La préfecture avait prévenu : « Il serait inconscient de laisser dormir les gens sur des ronds-points, nous évacuerons dès que nous penserons qu’il y a danger. »
• Revivez notre direct entre 6h et 20h30 samedi 17 novembre : Rouen, Le Havre, ponts : les Gilets jaunes étaient 10 000 en Seine-Maritime.
Deux ronds-points évacués à Rouen, un au Havre
Lors du dernier bilan de la journée de la préfecture de Seine-Maritime, le directeur de cabinet de la préfète Fabienne Buccio a annoncé quasiment en direct l’évacuation des ronds-points de la Motte et Madagascar à Rouen ainsi que celui de la Brèque au Havre (Seine-Maritime).
Le rond-point des vaches, principal blocage du département
Véritable point chaud situé à proximité de Rouen, le rond-point des Vaches était le dernier, jusqu’à 20h environ, à mobiliser entre 100 et 200 personnes, après avoir compté 600 gilets jaunes au plus fort. Finalement, la police a fait évacuer. « Nous sommes partis, nous sommes pacifistes », a expliqué à 76actu un des instigateurs du blocage.
#GiletsJaunes à #Rouen : confirmation d'un organisateur. "Nous sommes partis, notre mouvement est pacifiste", indique-t-il à @76actu. Selon cette source, pas d'affrontements mais la police a employé des lacrymogènes contre "des groupes extérieurs". Rond-point des vaches débloqué. pic.twitter.com/mvp9j2dWlO
— simon louvet (@LouvetSimon) November 17, 2018
C’était le principal point de blocage en Seine-Maritime, selon plusieurs sources judiciaires. Sur la journée, nous y avons dénombré trois situations tendues, dont une avec des violences envers un automobiliste. Mais la situation n’a jamais dégénéré, grâce à la mobilisation de la très large majorité des manifestants, qui ont réagi pour éviter tout problème. Ce qu’ils ont réussi à faire tout au long de la journée.
Tous les blocages levés en fin de journée
La préfecture de Seine-Maritime avait prévenu : « Les forces de l’ordre interviendront dès qu’il y aura danger. Il serait inconscient de laisser des campements s’improviser. On ne peut laisser les gens dans cette situation là. »
Finalement, tous les points de blocage du département ont été libérés, en fin de journée.
La préfecture a indiqué :
- Le pont de Normandie est rouvert,
- les ponts de Rouen également,
- à Dieppe, trois ronds-points sont encore bloqués.
#GiletsJaunes près de #Rouen : la police se rend sur chacun des points où il reste des gilets jaunes, comme au carrefour de la prison Bonne-Nouvemle, où il n'en reste qu'une dizaine. pic.twitter.com/1xI4esNx9k
— simon louvet (@LouvetSimon) November 17, 2018
109 barrages au plus fort, deux interpellations, sept blessés
À 11h, la préfecture de Seine-Maritime listait au total 63 barrages. Au plus fort de la journée, 109 étaient comptabilisés.
Il en restait 87 à 17h, dont 67 très filtrants et une vingtaine bloquants. Mais évidemment ces chiffres baissent très vite, indique la préfecture.
15 incidents sont à déplorer, « Nous avons également procédé à deux interpellations », a indiqué le directeur de cabinet de la préfète.
La première a eu lieu à Fécamp, il s’agissait d’un automobiliste qui a voulu forcer le passage, il a été placé en garde à vue puis relâché. Enfin la seconde a eu lieu aux Moulineaux à Maison Brûlée. Un usager se plaignait d’être bloqué et un gilet jaune l’a agressé. Le manifestant a donc été placé en garde à vue, a précisé la préfecture.
Autre précision donnée ce soir par les services de la préfecture : « Sept blessés sont à déplorer. L’usager aux Moulineaux souffre d’une plaie à la tête, autrement il s’agit plus de gilets jaunes qui ont été bousculés : on en dénombre deux à Rouen, un à Elbeuf, et un autre à Octeville. »
Et pour dimanche 18 novembre 2018 ? La préfecture est restée très vague : « Oui certains ont annoncé leur intention de revenir, c’est vrai. Nous restons mobilisés même s’il semble que le mouvement ne sera pas du tout de la même ampleur. » Au rond-point des Vaches, les pacifistes délogés ont promis de revenir, dès le matin.