« Venez un jour de fort trafic. Avec le nombre de camions, ce n’est pas toujours facile de traverser la route. » Christophe Ropartz, le maire de Saint-Michel-en-Grève, s’inquiète de la sécurité de ses concitoyens. C’est le premier argument qu’il avance pour défendre la réalisation de la rocade sud. « Et ce n’est pas un problème propre à notre village. »
« Saint-Michel doit être accessible »
Alors, avec Joël Le Jeune, maire de Trédrez-Locquémeau et président de Lannion Trégor communauté, il partage cette même vision du territoire et de son nécessaire désenclavement :
Les opposants souhaiteraient que ça ne bouge pas. Nous, nous souhaiterions plus de sécurité.
Et puis, avec une circulation apaisée, « notre village pourrait être mis en valeur avec cette route qui deviendrait touristique ».
Il en irait aussi du désenclavement de la commune. Et même de l’ensemble de cette partie du territoire : « Les jeunes qui s’installent cherchent une commune dynamique et pas trop loin des centres. Et même en matière touristique, quand on arrive à Lannion, je ne veux pas qu’on ait que le choix d’aller à Perros ou Trébeurden. Saint-Michel doit être accessible. »
Sécurité et environnement
Sécurité, attractivité et environnement ne sont pas incompatibles selon le maire de la commune. « Une rocade pour les déplacements longue distance et des routes secondaires moins fréquentées. Et on pourrait en plus développer la pratique du vélo. » L’élu est persuadé que les deux modèles ne sont pas incompatibles :
En vacances, on est bien content d’arriver à destination rapidement et en sécurité et de pouvoir se balader tranquillement sur place.
Reste qu’on est loin de la mise en chantier de cette rocade. De nouvelles études sont lancées. « C’est vrai que les études se multiplient. On ferait mieux de faire une piste cyclable plutôt qu’une étude sur le pont. Mais ces études permettent de lever des doutes. » Dommage, selon le maire, qu’une infime minorité bloque le projet.