En attendant la suppression du passage à niveau prévue en 2023, Sncf Réseau avec les partenaires institutionnels et les riverains, ont engagé divers efforts de sécurisation du Pn 4, classé parmi les plus accidentogènes de France.
« Sur les dix passages à niveau les plus dangereux, 25 % des incidents ont eu lieu au Pn 4 de Deuil-Montmagny », souligne Jean Trarieux, directeur régional Idf chez Sncf Réseau.
« En 2017, c’était un accident toutes les six semaines », précise Flore Coustillière, chargée de concertation.
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C’est à l’issue d’une consultation qui avait eu lieu en 2017, que la Sncf a engagé des actions de sensibilisation aux risques de franchissement.
Malgré huit feux d’alerte, deux radars feux rouges, des arrêts de bus déplacés en amont du passage, des Asvp de Deuil-la-Barre mobilisés chaque jour… rien n’empêchait les incidents et accidents de se produire sur ce passage traversé par 7 000 véhicules et 200 trains au quotidien.
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De nouveaux aménagements viennent d’êtres réalisés, pour augmenter la visibilité du passage.
Un damier et un cheminement ont été peints. Des marquages au sol destinés à attirer l’attention des usagers, piétons et automobilistes.
« L’objectif est d’inciter les usagers du passage à niveau à changer de comportement et de renforcer leur vigilance », souhaite-t-on chez Sncf Réseau.
Diagnostic
Aidée d’un psychologue, la Sncf compte effectuer un diagnostic, courant avril, pour évaluer les comportements des piétons et des automobilistes, depuis le traçage au sol.
« C’est un effort insuffisant », estime Jean-Claude Conseil, de l’Association de sauvegarde du quartier Deuil-Montmagny.
« Il faudrait réveiller les automobilistes avec des bandes sonores et de nouveaux feux, bien plus en amont du passage », suggère, à son tour, l’habitant.
D’ores et déjà lancée, l’étude de suppression du passage à niveau doit conduire à sa fermeture.
Des ouvrages doivent être créés pour dévier la circulation routière. 13 à 16 millions d’euros doivent y être consacrés.