1919 marqua un grand tournant pour la ville d’Enghien, qui comptait autour de 8 000 habitants.
En 1910, des députés avaient demandé la suppression des jeux à Enghien, sous prétexte qu’ils « faisaient tort aux commerces parisiens ».
En 1913, un projet de loi adopté, prévoyait l’interdiction des jeux dans un périmètre de 100 km autour de la capitale.
La loi votée en mai 1919 sera promulguée en juillet 1920. À la même époque, la commune se porta acquéreuse des biens de la Société d’exploitation des eaux et thermes d’Enghien (Seete).
L’arrivée d’un nouveau maire, Henri Patenôtre-Desnoyers, va permettre de sauver la station thermale.
C’est lui qui va tout miser pour rétablir les jeux au casino, qui n’a plus l’autorisation d’exploiter la roulette et la boule. Auparavant premier casino de France, il ne se trouvait plus qu’en septième position.
Un programme de rénovation de la station thermale est alors lancé, avec la création d’un établissement de soins en lien avec les eaux.
Un hôtel de cure est programmé. Des animations sont créées pour attirer une nouvelle clientèle.
L’élection du maire à l’Assemblée nationale va permettre au parlementaire de défendre le retour des jeux à Enghien.
En 1931, une loi permet de les relancer. La Ville et la Seete se mettent alors d’accord pour construire un nouvel établissement thermal moderne, qui sera inauguré, en 1935, en grande pompe, par le président de la République, Albert Lebrun.
La Ville retrouvait sa vocation de station touristique.
Remonter à la source
Désormais, la Ville a pour projet de raser l’actuelle salle des fêtes, qui se trouve à l’emplacement même d’une source, ce qui permettrait de créer de nouveaux thermes, alors que les actuels sont maintenant exploités par la société ValVital, deuxième groupe thermal français.
Cent ans plus tard, la Seete a laissé place à la nouvelle Société touristique et thermale d’Enghien (Stte) toujours gérée par le groupe Barrière, qui reste concessionnaire exploitant du casino et des hôtels-restaurants associés.