Objectif : tenir le plus longtemps possible. En ce dimanche 18 novembre 2018, à 21 h, au rond-point Triskell de Loudéac, qui donne accès à la route de Saint-Brieuc, les gilets jaunes sont toujours là. Ceux du rond point de La Bellière aussi, d’ailleurs.
Bien décidés à perpétuer le mouvement enclenché la veille et qui semble parti pour durer. Ils ne changeront pas de cap.
C’est au moins un point sur lequel ils sont bien d’accord avec le Premier ministre qui l’a redit sur France 2 tout à l’heure.
Un peu plus bas, au rond-point du Chaffaud, celui qui donne accès à la zone commerciale et au centre Leclerc, les manifestants ont tendu des rubans qui préfigurent un blocage. Ils comptent s’y mettre dès lundi matin.
Pour passer la nuit, certains ont bricolé un abris de fortune au coin du feu. On râle un peu quand le ravitaillement (café, bois, nourriture…) tarde un peu à arriver, mais enfin, il arrive. L’ambiance est toujours aussi bon enfant.
Cette pauvre automobiliste, perdue dans la nuit, n’a pas réussi à trouver d’autre chemin : la voilà de retour devant le même barrage que tout-à-l’heure… Cette fois : « Allez, on laisse passer ! »
Et ensuite ? La plupart seront bien obligés d’aller travailler demain. Mais tous n’iront pas. Des retraités ? Des agriculteurs ?
Des jeunes, aussi, pourraient bien prendre la relève de leurs aînés. « Les cars scolaires ne rouleront pas demain et on sait que des profs ne viendront pas », explique une jeune fille qui n’ira pas au lycée demain…