Le constat est amer. Ce samedi 17 novembre, les Vikings de Caen ont encaissé leur neuvième défaite d’affilée pour leur troisième saison en Proligue. Et dire qu’ils n’étaient pas loin de créer la surprise… trop, c’est trop !
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A l’inverse de ce qu’il avait produit en début de rencontre face à la JS Cherbourg, Caen entamait correctement la partie. Allais (auteur de cinq buts), permettait même à Caen de prendre les devants (1-2, 2′). Ce sera la seule et unique fois de la rencontre, en vain. Mais jamais Dijon n’a vraiment distancé Caen sur les vingt premières minutes. Au vu de la situation actuelle normande, on aurait imaginé deux mondes d’écart entre le cinquième et la lanterne rouge du championnat. Mais Caen, apparemment décidé à retrouver des couleurs, tenait bon. Le score restait gelé pendant plus de quatre minutes (3-3, 4’21) avant que Sobol relance les siens (4-3, 8’24).
Vingt bonnes premières minutes
Caen manque quelque peu de réalisme mais les locaux ne font pas beaucoup mieux. Bien qu’il ait les commandes, Dijon peine à creuser l’écart et Caen s’accroche dans la douleur. Mais passé le tiers de la partie, les quelques Tomas, Pleta, Sacko butent sur le portier Helal tandis que de l’autre côté, la paire de gardien caennaise n’est toujours pas décisive. Il faut dire que sans défense, les gardiens ne sont pas en confiance. Mais l’inverse est vrai aussi : sans gardien, la défense est fébrile. Les Vikings n’y sont plus et marquent un premier temps de retard à la pause (15-11, 30′).
C’est un retour tambour battant qu’effectuent les Dijonais au retour des vestiaires. Ils infligent un correct 3-0 aux Vikings (18-11, 33′) où ces derniers repartent dans leurs travers défensifs. C’est Macira Sacko qui donne un bol d’air de son bras gauche. A nouveau, le tableau d’affichage reste bloqué pendant trois longues minutes. Il est alors difficile d’imaginer une « remontada » normande quand on connaît mentalement la difficulté de retrouver confiance sans avoir gagner de match depuis le coup d’envoi de la saison. Les protégés de Pascal Mahé restent décrochés pendant un quart d’heure avant quelques coups d’éclats de Garcia, Corneil et Sacko (22-20, 49′).
Une dernière possession mal négociée
Les Vikings reviennent aux talons des locaux, profitent des prises de risques dijonaises, changent de tactique offensive et… ça paye ! Le public du « pays de la moutarde » s’attend donc à une fin de match, dirions-nous, piquante ! Cela n’a pas trompé. Caen retrouve les ressources pour égaliser sur jet de 7m via Tomas (24-24, 56’23). Dijon se précipite et lâche des tirs à tout bout de champ.
Mais Pasquet, goleador de la soirée, permet aux siens de reprendre la main à une minute du terme (26-25, 59′). Sous pression, Caen bénéficie de la dernière possession mais Corneil, sûrement porté par l’enjeu voit son ballon finir à côté de la cage. C’était le dernier espoir caennais pour espérer repartir avec – au moins – un point dans la valise. Samedi soir, le sort en a voulu autrement et en plus de quelques passages à vide, la réussite n’a pas accompagné Caen. Comme sur beaucoup de rendez-vous, finalement !
Les Vikings doivent encore s’avouer vaincus et se mordent les doigts d’être passés à côté de quelque chose. L’adversaire était de taille mais il aura manqué d’un ballon pour faire trembler les filets adverses. Le handball est cruel. Caen retiendra au moins un point positif de la soirée : il aura été capable de remonter sept buts de retard… Mais le bilan comptable commence à faire la moue !
Dijon 26 – 25 Caen
Mi-temps : 15-11
Dijon : Naudin Pa., Naudin Pi. 7, Pasquet 7, Poletti 2, Naudin H., Lemal, Rondel, Carriere 2, Maguy 1, Macharashvili, Becirovic 3, Sobol 2, Reig-Guillen 2. GB : Helal 20/45 arrêts, Diot.
Caen : Rosier 1, Pleta 2, Van Cauwenberghe, Allais 5, Langevin, Roopinia, Tomas 5, Sacko 6, Garcia 3, Vujovic 1, Rossi, Corneil 2. GB : Arsenic 5/24 arrêts, Jacoby 2/9 arrêts.