Les gilets jaunes occupent le giratoire du Luscanen, à Vannes depuis vendredi soir, 16 novembre. Au quatrième jour de mobilisation, les manifestants militent toujours contre la hausse prix du carburant, mais pas seulement.
Les revendications ont évolué comme l’explique un militant présent depuis dimanche 18 novembre.
On manifeste contre le prix du carburant, la CSG et toutes les taxes. On ne peut plus vivre. Ce ne sont pas les gens qui émargent à 3500 € qui sont dans la rue avec nous !
Le peuple dans la rue souffre en revanche, mardi 20 novembre, d’un manque d’organisation. Un coup ça bloque à droite, à gauche, si bien qu’on ne sait plus.
Au final, les gilets jaunes se retrouvent davantage à fluidifier le trafic, sur le rond-point tant emprunté à l’heure de pointe.
Pas d’intervention des CRS
« A quoi on sert ? s’exclame un des manifestants, décidant d’enlever son gilet jaune. D’autant que la rumeur de l’arrivée des CRS gagne les rangs. Le commandant Patrick Beurel assure, en fin de journée, qu’aucune intervention n’est prévue.
Faute de responsable, les gilets jaunes se retrouvent autour du feu aux alentours de 17 h. Alimenté en bois par des ravitaillements, il est à proximité d’une cabane de fortune dans laquelle se trouvent quelques vivres.
Une manifestante prend la parole.
Je ne baisserai pas mon froc. Ça fait quatre jours qu’on est là ! »
La colère est toujours là, les esprits s’échauffent et la décision est prise : les gilets passeront une nuit de plus au giratoire de Luscanen.