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Hockey/Glace - Division 1. Loup Benoît : "Je me fonds totalement dans le décor"

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Dans la moyenne nationale pour un homme (1m79 pour 83 kg), Loup Benoît est loin d’être un sportif lambda. C’est avec le sourire colgate et les yeux bleus perçants qu’il accepte de nous recevoir à la patinoire de Caen La Mer et d’étaler l’histoire de sa carrière jusqu’à son arrivée chez les Drakkars de Caen. 

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Ce club, il l’a tout juste rejoint cet été après deux saisons passées à Strasbourg. Natif de La Tronche, ville située juste à côté de Grenoble là où il a commencé le hockey-sur-glace, Loup Benoît a tout connu – ou presque – du haut niveau. Formé chez les Brûleurs de Loups, nom donné au club de Grenoble (non cela n’a rien à voir avec son prénom !), l’attaquant de 27 ans a un CV dans l’élite du hockey sur glace relativement impressionnant. 

Se donner la chance de réussir 

Depuis son intégration en seniors, il n’a évolué qu’en Ligue Magnus et pas dans les plus petits clubs de l’hexagone. Le premier c’est Grenoble, son club formateur et où il a touché la glace pendant cinq ans avant de rejoindre la Normandie et atterrir à Rouen pour quatre saisons. « J’ai connu les deux plus gros clubs de France aujourd’hui. Ensuite, je suis parti à Lyon et Strasbourg pour trois saisons où c’était plus compliqué. J’ai pris moins de plaisir. Ils avaient du mal à faire confiance aux français et surtout aux jeunes joueurs », explique-t-il.

Je regrette justement c’est que certains clubs ne m’ont pas laissé la chance alors qu’on n’a rien à envier à certains étrangers

Alors qu’il vivait ses années de gloire et de formation à Grenoble puis chez les Dragons de Rouen, la suite a été moins joyeuse pour le montagnard. Perte de temps de jeu, effacé des collectifs, poste largement plus défensif, voilà tout ce qui rythmait le quotidien du n°12 caennais. Finalement, il ne s’y retrouvait plus. Caen se présentait alors comme un nouveau départ, pour une première année en division 1. 

Loup Benoit retrouve un rôle plus offensif à Caen.

Loup Benoit retrouve un rôle plus offensif à Caen. (©Léa Quinio/Sport à Caen)

Retrouver un poste à responsabilités 

« En venant à Caen, je voulais retrouver un poste plus offensif que j’avais perdu ces dernières années. J’ai été catalogué dans un rôle de centre défensif alors qu’au tout début de ma carrière ce n’était pas mon profil. Je me suis adapté mais en signant ici je voulais retrouver le plaisir de jouer et un poste à responsabilités. » 

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Des responsabilités, l’ancien étudiant en école d’architecture en a. Il suit aujourd’hui un cursus à distance avec une école de management à Grenoble. Mais qu’est-ce qui l’a motivé autant à redescendre d’un échelon pour jouer en première division à Caen ? « Même si c’est de la D1, la base est solide et je me reconnais totalement dans ce projet. Je me fonds totalement dans le décor que ce soit au niveau du groupe que du projet de jeu sur la glace. »

Je ne vais pas cacher que j’avais un peu d’appréhension par rapport au rythme des matchs. Jouer tous les 2-3 jours, c’est le rêve de tout hockeyeur. Là en Division 1, on prépare le match toute la semaine et il faut être prêt le jour J !

Etre prêt pour jouer sous les couleurs calvadosiennes, Loup Benoît ne l’a pas été dès le début. Demandant forcément un temps d’adaptation comme tout nouveau joueur dans un club, sa préparation a surtout été tronquée par une élongation à l’ischio-jambier. Il a donc commencé la saison avec un temps de retard sur ses coéquipiers déjà morts de faim. Mais rien ne semble avoir altéré son intégration au Hockey Club de Caen, là où certains joueurs ne lui étaient pas inconnus. 

Loup Benoît semble totalement impliqué dans le projet de jeu des Drakkars de Caen.

Loup Benoît semble totalement impliqué dans le projet de jeu des Drakkars de Caen. (©Léa Quinio/Sport à Caen)

« Je connaissais quelques joueurs comme Rémi Colotti, que j’ai cotoyé quand j’étais jeune, ou encore Pierre-Antoine Devin lorsque j’ai joué en Magnus. Mon intégration s’est très bien passée et si je peux conseiller certains jeunes grâce à mon expérience et ce que j’ai connu, c’est avec plaisir que je le fais. D’autant plus qu’ils sont réceptifs et ont envie ! »

« Un club familial qui correspond à mes valeurs » 

Un club formateur comme celui de Caen, c’est justement ce dans quoi a été plongé ce garçon travailleur, exigeant mais aussi très sociable lors de ses débuts à Grenoble. Bien que ses statistiques personnelles ne soient pas encore au niveau attendu en ce début de saison (2 buts, 4 assists), il semble totalement comblé et impliqué dans son nouveau projet. 

Je suis issu d’un club formateur donc je comprends totalement les valeurs de travail, d’humilité et de respect qui sont développées à Caen. Je retrouve les valeurs que j’ai du sport et de la vie en général ici

« Pouvoir discuter avec un coach très impliqué, c’est ce que je recherchais à ce moment de ma carrière. Luc (Chauvel, ndlr) tient vraiment ses paroles. Il a toujours sa porte ouverte et même si on a des points de vue différents, on discute et c’est toujours constructif. C’est agréable de travailler dans ces conditions. C’est vraiment quelque chose de rare dans le hockey français de pouvoir discuter librement avec son coach comme c’est le cas ici ! ». 

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Et pour l’instant, ça a l’air de payer. Caen est cinquième à un cheveu du podium. Et nul doute que Loup Benoît aura un rôle à jouer à Caen dans l’accession aux play-offs. « On n’est vraiment pas en concurrence entre tous les attaquants. On se rend tous service en voulant jouer chacun pour les autres ». 


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