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Seine-et-Marne. Jean-François Derek : "ma maison à Saint-Sauveur-sur-Ecole, c'est un nid protecteur"

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A Saint-Sauveur, l’acteur a son «  cocon, un nid protecteur, même partir en vacances est compliqué tellement on y est bien »

A Saint-Sauveur, l’acteur a son «  cocon, un nid protecteur, même partir en vacances est compliqué tellement on y est bien » (©Philippe Hanula)

La Rep : Comment vous est venue l’idée du sujet de votre spectacle ?
Jean-François Derek : Par un concours de circonstances. Il existait dans Paris Match, une rubrique qui s’appelait « Le jour où … » qui consistait en l’annonce par quelqu’un de connu, d’un événement généralement dramatique de sa vie et de la manière positive dont il s’en sortait. Du coup, je trouvais très marrant de parler de ma découverte de mes origines. Des amis ont trouvé cela drôle et m’ont conseillé de raconter ma vie, et j’ai écrit un roman autobiographique.

Justement comment s’est fait cette découverte ?
De manière très progressive, comme je le raconte dans mon spectacle. J’avais une dizaine d’années, nous habitions à Grenoble et je trouvais certaines choses bizarres. Par rapport à mes copains d’époque, nous n’avions jamais de famille qui venait à la maison, pas de cousins de cousines, mes parents qui roulaient un peu les « R » en parlant. Alors pour ne pas perdre la face, je m’inventais des cousines aventurières, une famille d’origine italienne pour expliquer l’accent, tout un tas de rêves de gosses. En fait je suis issu d’une famille juive polonaise, qui avait fui les pogroms et s’était réfugié en France. La guerre a créé chez mes parents un sentiment d’insécurité qui n’est jamais parti. Ils vivaient entre l’oubli du passé et la crainte de l’avenir. C’est ma petite copine de l’époque qui m’a ouvert les yeux de manière assez significative.

On se sent bien dans cette région, on connait toute les villes du coins

Mais n’est-il pas trop difficile d’aborder un tel sujet dans le climat actuel ?
Au contraire, je ne fait pas un spectacle militant. Je m’exprime à travers les yeux de l’enfant que j’étais à 10 ans. Il n’y a pas de provocations dans mon spectacle, juste une forme de nostalgie et le regret de n’avoir pas eu de grande famille avec des cousines à couettes (rires). Mais j’ai eu la joie d’avoir retrouvé un vieux copain, Georges Lavaudant qui a mis en scène mon spectacle à Avignon et aujourd’hui à Paris.

Pourquoi d’ailleurs vivre en Seine et Marne et ne pas être resté dans la capitale ?
J’ai eu le déclic dans les années 80 en voyant des bébés dans les poussettes le nez collé aux pots d’échappements. Je me suis dit que ce n’était pas une ville pour eux. On a écumé toute la région parisienne avant de trouver une maison à Dannemois. Mais quand on passait par Saint-Sauveur, il y avait cette maison qui nous faisait de l’œil. On a réussi à l’acheter, et on ne l’a jamais quitté. C’est un cocon, un nid protecteur, même partir en vacances est compliqué tellement on y est bien. On se sent bien dans cette région, on connait toute les villes du coins. Comme tout le monde on a nos adresses pour les courses et surtout au fil du temps on a su créer des amitiés, comme avec Henri Quinton. Chaque année, il organise son festival rock et si je suis dispo, je m’y rends toujours avec plaisir. En fait je suis passé de Grenoblois à Seine-et-Marnais sans trop de difficultés.

Renseignements
« Le jour où j’ai appris que j’étais juif », au Petit Montparnasse 31 rue de la Gaité 75014 Paris. Soirées du mardi au samedi 21 h, matinées dimanche à 15 h jusqu’au 19 janvier.


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