Pour répondre aux difficultés de l’agriculture, la droite propose une loi, votée par le Sénat. Les sénateurs socialistes et écologistes s’abstiennent, les communistes votent contre. En commission, l’Assemblée nationale rejette tous les articles du texte. Comme la grande distribution, les députés bretons de gauche se retranchent derrière la « défense du consommateur ».
Au niveau européen, l’union des producteurs est considérée comme une entente illégale.
Les baisses de charges demandées seraient « incompatibles avec la loi communautaire ». Le dumping social, fiscal et environnemental, en revanche, est ignoré.
Face à la détresse sociale dans nos campagnes, les politiques français et européens nous font le coup du mépris, l’exigence de conformité aux lois et le sketch du clivage idéologique. On s’attendait à une attitude plus responsable !
Les Bonnets rouges se sont rassemblés pour défendre les emplois du secteur productif. Nous rappelons ce qui est en jeu :
- L’emploi productif, sans lequel un pays perd son indépendance ;
- Le maintien du savoir-faire exceptionnel des agriculteurs bretons ;
- L’entretien des paysages et des équilibres naturels par une population rurale ;
- L’aménagement des territoires, pour garantir les équilibres humains ;
- La souveraineté alimentaire de la Bretagne, de la France et de l’Europe.
Le Collectif « Vivre, décider et travailler en Bretagne » appelle les Bretons à ne pas s’isoler dans l’indifférence, dans des replis corporatifs ou dans les clivages idéologiques. Au nom des Bonnets rouges, nous leur demandons, pour commencer,
de :
- Intervenir auprès des politiques de tous bords pour que, sur la question agricole, ils abandonnent leurs positions partisanes.
- Aller à la rencontre des paysans en détresse. S’ils disparaissent, c’est tout l’emploi breton qui sera touché tôt ou tard.
- Reconnaître la qualité des produits de l’agriculture bretonne, en pointe en particulier sur la traçabilité et sur la sécurité alimentaire.
- Intervenir pour que les acheteurs publics ainsi que les entreprises privilégient l’achat
local.
Si ce premier pas est insuffisant, il faudra passer à des méthodes plus énergiques. Notre avenir en dépend.
Pour le Collectif « Vivre, décider et travailler en Bretagne