« Macron démission ! ». Samedi 24 novembre 2018, lorsque des Gilets jaunes défilent en centre-ville de Flers, une seule personne est visée : Emmanuel Macron. Le Président de la République est au cœur des crispations.
Lors des différentes mobilisations, nous avons interrogé des Gilets jaunes. Carburant, taxes, retraites… Tous dénoncent la politique du chef de l’Etat.
« Beaucoup de gens ont voté Macron car ils ne voulaient plus de la Gauche et de la Droite mais ils ne se retrouvent pas dans sa politique », confie Charles-Henri Grigy, conseiller municipal et Gilet jaune, samedi 24 décembre.
« Toutes les taxes augmentent et il tape dans la classe moyenne », lâche un Gilet jaune qui a voté pour Marine Le Pen en 2017.
Mardi 27 novembre 2018, le chef de l’Etat doit annoncer des mesures pour rendre « acceptable et démocratique » la transition écologique. Mais dans les rangs des manifestants : « On n’y croit pas. »
« 385 euros de moins sur ma retraite »
Au rond-point de la Poterie, à Saint-Georges-des-Groseillers, nous avons rencontré Bernard, un retraité de Tinchebray.
« Je suis là pour défendre notre pouvoir d’achat et celui des jeunes. J’ai acheté mon fioul à 1,08 € le litre cette année. L’année dernière, il était 0,90 €. Le pétrole est bas mais les taxes ne baissent pas. Il nous prend pour des vaches à lait. Ah si j’avais Macron en face de moi… »
A l’entrée d’Intermarché, samedi soir, un autre retraité s’inquiète :
« Avec la hausse de la CSG, je perds 385 euros de retraite. C’est mon budget de Noël pour mes sept petits-enfants. »
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Pour lui, il y a « un mépris du Gouvernement envers les basses classes ».
« Tout remettre à plat »
Ils sont nombreux à pointer du doigt le discours du Gouvernement comme cette Gilet jaune. « Ils ont un discours de mauvaise foi. Ils disent que nous sommes anti-écolo alors qu’ils ne font rien. »
« Il faut revoir le système des taxes et tout remettre à plat. »