Des cloisons hautes de dix mètres (soit quatre étages), et pesant onze tonnes. On pouvait se croire, au fond du bassin, dans une cathédrale lors des travaux ! Impressionnant chantier que celui qui s’est déroulé ces 18 derniers mois sous la cour de la maternelle du groupe scolaire Victor-Hugo, rue de l’Est, à deux pas de l’hôtel de ville à Ermont (Val-d’Oise).
Après 18 mois de travaux, l’inauguration de ce bassin de stockage d’eaux unitaires à Ermont, a eu lieu vendredi 9 novembre dernier en présence de Hugues Portelli, maire d’Ermont et de Jean-Pierre Enjalbert, président du Siare (syndicat intercommunal d’assainissement de la région d’Enghien), maire de Saint-Prix.
18 mois de travaux
Situé à deux pas du centre-ville, le secteur de la rue de l’Est était plus souvent inondé que les autres quartiers. Afin de mieux protéger les habitants, le Siare a donc décidé de construire ce bassin : un projet qui s’est rapidement avéré complexe au regard de l’urbanisation dense de ce secteur.
Le seul emplacement disponible était la cour de l’école maternelle Victor Hugo », précise le Siare.
Il a donc été décidé de créer un bassin enterré de 5 500 m3 (5 500 000 litres) sous la cour de récréation de l’établissement.
Il s’agit-là d’une première en France », précise le syndicat.
Les travaux auront duré 18 mois pour un montant de 6 525 000 €.
La directrice générale du Siare, Amparo Martaud, confiait lors des travaux : « dès qu’il y a de gros orages, ce quartier (Ndlr, qui mêle pavillons et habitat collectif) est victime d’inondations récurrentes. Les eaux pluviales arrivent de la rue Branly et la route de Saint-Leu. Les réseaux sont saturés et débordent. Les gens se retrouvent avec plus d’un mètre d’eau dans leurs caves. La Ville a bien tenté d’y remédier en augmentant la capacité des canalisations, mais cela ne suffisait pas. C’est lié à la topographie du secteur. Pour construire ce bassin, il fallait de l’espace. On a dimensionné le bassin pour des pluies trentennales ».
« Toutes les eaux pluviales arrivent ici »
L’ouvrage sert au moment où les canalisations débordent. Rempli en cas de grosses intempéries, le bassin sera ensuite vidé par pompage et l’eau renvoyée dans les collecteurs.
« Le problème, c’est que nous sommes un point bas de la vallée de Montmorency », expliquait lors des travaux Hugues Portelli.
« Les nappes phréatiques sont très hautes. Toutes les eaux pluviales arrivent ici. Et comme il y a de plus en plus de gros orages avec une forte pluviométrie, il y a de plus en plus souvent des inondations. Cela va jusqu’aux Chênes. »
Ce chantier à peine terminé, un autre bassin est déjà programmé devant le parc Beaulieu, rue de la République. Un deuxième collecteur de 6 000 mètres cubes.
Hugues Portelli annonçait aussi la volonté de créer d’autres mini-bassins à l’occasion de travaux de réalisation de parkings.
Le Siare annonçait aussi le projet de construire, à l’horizon 2019-2020, deux autres bassins, de 10 000 et 15 000 m3, à Soisy-sous-Montmorency et Deuil-la-Barre.