Nouvel album et nouvelle tournée pour le rappeur Georgio. À retrouver à Rouen (Seine-Maritime), jeudi 7 mars 2019, au 106. (©Romain Rigal)
Il vient tout juste de sortir son nouvel album XX5. Le rappeur Georgio se produira à Rouen (Seine-Maritime), au 106, le 7 mars 2019.
Un moment d’excitation plus que de doutes
76actu : Votre album est sorti le 23 novembre 2018. Comment avez-vous vécu les jours précédents cet événement ?
Georgio : On se prépare progressivement, déjà avec les premiers clips qui sortent, puis il y a la promotion. Mais on attend quand même la sortie de l’album, on est dans un état d’excitation. Il y a toujours un peu d’appréhension, savoir comment le public va percevoir le disque. Quoi qu’il arrive c’est un moment fort. C’est un instant d’attente, d’excitation, plus que de doutes car on est persuadé que notre album est bon.
Featuring à base de rencontres humaines
Plusieurs featuring figurent dans l’album. Comment se sont passées ces rencontres avec d’autres artistes ?
Ça a été complètement différent à chaque fois. Avec Isha, j’adorais et je l’avais cité dans une interview pour dire que j’aimais ce qu’il faisait. En retour il m’a contacté pour me dire que c’était cool, puis nous avons gardé le contact. Quand j’ai eu le bon morceau, je lui ai proposé un couplet et un refrain, et il était partant.
Vald, on a déjà fait au moins six morceaux sur internet. Depuis 2014 on voulait faire quelque chose ensemble. Il m’a appelé, je lui ai répondu qu’il tombait au bon moment puisque j’étais en plein dans la réalisation de l’album.
Concernant Victor Solf, c’est un ami qui m’a dit qu’il fallait qu’on se rencontre et nous avons voulu faire quelque chose en commun. Ensuite, je lui ai présenté le texte 31 janvier, il a été séduit et il m’a répondu qu’il avait une musique pour moi et qu’il voulait me la faire écouter.
Mes featurings je veux avant tout que ce soit basé sur des rencontres humaines.
Certaines critiques qualifient votre style de rap nerveux. Êtes vous en adéquation avec ce jugement ?
Oui et non. C’est réducteur. Mon album est plus rap que le précédent, mais il est aussi plus diversifié.
Des morceaux 100% vrais
Dans le titre Hier, vous dites « Si tu savais d’où je viens, moi je me suis fait seul. » Quelle est la part d’autobiographie dans vos textes ?
C’est un morceau qui est 100% vrai. Ma manière d’écrire est intime et personnelle. Je me dis que plus c’est personnel et intime, plus ça va plaire.
Dans Aujourd’hui, vous dites « J’ai pas fini d’écrire mes rêves. » De quoi rêvez-vous aujourd’hui ?
C’est simple : avoir un album qui va plaire au plus grand nombre et remplir le plus de salles possible.
VIDÉO. Écoutez Georgio :
Justement, vous montez en puissance. Comment le vivez vous ?
C’est particulier. J’avais la tête dans le guidon au cours des tournées, donc je ne me rendais pas compte de ce qui se passait. Dans l’action on ne voit pas autour. J’ai réalisé ce qu’il se passait quand j’ai arrêté et j’ai aussi ressenti un manque à ne plus faire de concerts.
J’ai la reconnaissance du public, c’est bien, mais je reste dans ma vie. J’ai les mêmes amis etc. Tout cela permet de garder les pieds sur terre.
Vous connaissez déjà Rouen pour y être venu, notamment au Zénith, dans le cadre du Rouen reggae town. Quels souvenirs avez-vous gardé ?
C’est un bon souvenir de concert car j’étais le seul artiste rap programmé sur ce festival. C’est toujours cool de mélanger les genres, de jouer devant un autre public que le sien.
J’ai aussi le souvenir d’un show case dans une boîte de nuit à Rouen, la seule prestation que j’ai pu faire en boîte d’ailleurs, mais après ma musique ne se prête pas forcément aux night clubs.
Infos pratiques :
Au 106, quai Jean de Béthencourt, à Rouen, à 20h.
Tarifs : de 25 à 30 euros.