L’ancrage territorial est une valeur essentielle pour Guyader gastronomie. Bien plus qu’un argument économique. « Aujourd’hui 40 % de notre production vient du local, pointe Antoine Gorioux, directeur général du groupe. On vise plus de 50 % à court terme. » Pour la charcuterie, cela va même encore plus loin. « La quasi-totalité de nos porcs sont bretons. Nous sommes à 95 %. Le reste est français. »
Des porcs bretons
Des porcs bretons, abattus dans des unités bretonnes. C’est la logique de l’entreprise. Créer des partenariats pérennes avec des fournisseurs locaux pour privilégier une production en filières courtes. « C’est dans ce cadre-là qu’on a déployé la marque 1930. C’est une question d’identité pour le groupe Guyader mais c’est aussi valable pour nos produits de marque distributeur ou label rouge. »
Avec trois activités (charcuterie, traiteur, poissons fumés) il est difficile d’avoir des produits exclusivement bretons. « Nos outils sont en Bretagne, notre stratégie, notre raison d’être est de valoriser les matières premières bretonnes. Le local a vraiment du sens pour nous. Nous voulons créer de la valeur avec les produits bretons. »
uyader gastronomie se fait fort de privilégier le travail raisonné. « Pour les piscicultures, par exemple, nous faisons en sorte de les avoir dans un périmètre réduit de 50 km. Notre priorité est de développer l’élevage local. » En ce qui concerne le porc, Guyader se définit comme un petit acteur. « Mais si on peut contribuer, avec notre stratégie, à maintenir la production, nous en serons fiers. »
Privilégier l’économie régionale
L’objectif est de privilégier la qualité, le savoir-faire d’élevages performants en Bretagne. « On n’a pas fait le calcul du moindre coût. On est producteur de pâté. Donc, nous valorisons le gras, la gorge, le foie… des produits peu impactés par la variabilité des cours ».
Privilégier les filières courtes a cependant un impact fort en terme d’image et donc de ventes futures. « Notre objectif est de raconter une histoire à nos clients, dire d’où vient la matière. Le consommateur a changé. » Il veut savoir d’où vient le produit. Il veut de la transparence. « Et nous connaissons les éleveurs. On contribue à l’économie régionale. On est très à l’aise avec ça. Donc nos salariés sont à l’aise et nos clients le sont. »