Jusqu’à maintenant, peu d’informations et de détails ont fuité sur le service national universel. Pour sortir du flou, Séverine Gipson, Député de l’Eure et membre de la commission de la défense et des forces armées et Emilie Guerel, députée du Var et rapporteur de la mission parlementaire sont venus à Breteuil dans la salle du Lux pour échanger avec les élus et la population lundi 26 novembre 2018. Mais aussi au lycée de Chambray à Gouville.
L’occasion de présenter le Service National Universel pour les jeunes de 16 à 18 ans et d’échanger sur ce futur projet de loi qui doit être présenté à l’Assemblée nationale au printemps 2019. Le but de la mise en place du Service National Universel est de renforcer la cohésion sociale et dynamiser « le creuset républicain ». Mais a aussi pour objectif le brassage social, culturel et géographique.
La réunion du lundi 26 novembre semble confirmer que la majorité des jeunes adhèrent au projet, à partir du moment où ils en comprennent les objectifs. L’occasion pour les deux députés de revenir sur les enjeux de la défense et de la sécurité nationale et de proposer à chaque jeune Français un engagement personnel dans une tâche d’intérêt collectif (association, collectivité locale protection de l’environnement et pourquoi pas une préparation militaire)
15 jours en internat
L’objectif est simple : renforcer la cohésion nationale auprès des générations à venir. Rendre obligatoire une immersion de 15 jours en internat avec des jeunes issus de tous milieux géographiques et sociaux.
Il y aura aussi possiblement une seconde période sur la base du volontariat, dans laquelle ces jeunes peuvent s’engager au minimum de 3 mois et maximum 6 mois avant l’âge de 25 ans dans le secteur de la sécurité (sécurité civile, sapeurs-pompiers, gendarmerie…). Pour motiver ce nouvel engagement, le projet prévoit d’apporter des facilités pour le passage du permis de conduire, des crédits pour des formations supérieures, prise en compte de points retraite…
Les élèves ont pu poser leurs questions quant à la présentation.
« Comment se dégager 15 jours alors qu’on révise notre bac ? A-t-on besoin de mettre une tenue ou un uniforme ? Le SNU va-t-il remplacer la journée défense et citoyenneté ? Pourquoi le SNU est obligatoire ? »
Séverine Gipson et Emilie Guerel ont poursuivi leur dialogue avec les élus locaux, le monde combattant lors d’une réunion publique le soir même à la salle Le Lux à Breteuil sur Iton.
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L’ensemble de ces contributions seront utiles à la rédaction finale du projet de loi avant son adoption. Une deuxième phase sur la base du volontariat d’au moins 3 mois, entre 16 et 25 ans devrait voir le jour. Elle sera liée à la défense et à la sécurité (armées, police, gendarmerie, pompiers, sécurité civile, réserves opérationnelles), à l’accompagnement des personnes, à la préservation du patrimoine ou de l’environnement ou encore au tutorat (liste non limitative).
Concernant le calendrier de mise en œuvre, les 3000 premiers jeunes volontaires feront leur SNU dès juin 2019 pour une phase comprenant 10 départements pilotes. Pour la date de généralisation du dispositif, une première piste a été émise.
« Le premier rapport sur le sujet évoquait 2026 mais des options plus rapides sont envisagées, dès lors que toutes les conditions de sécurité et organisationnelles sont garanties et que ce rythme permet une formation complète des encadrants ».