
Le prochain locataire à la mairie devra répondre aux attentes des habitants. (©Le Perche)
Quand on les prend au dépourvu dans la rue, les habitants de Bellême (Orne) ne savent pas trop quoi en penser. « Les municipales ? Oui, bof. Il y a qui déjà ? », nous dit un jeune homme.
« Ah bon, Voisin ne se représente pas ? C’est dommage », regrette cette dame âgée. L’échéance électorale qui prendra fin le 22 mars ne semble pas faire chavirer les foules.
Plusieurs commerçants avouent même « que ça ne va pas changer grand-chose. »
Pourtant, avec deux candidats engagés dans la campagne, (Rémy Tessier et Thierry Cortot) il y a matière à débattre.
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Pour ce couple de région parisienne faisant une halte devant une boutique et résident aux abords de Bellême:
« la ville semble très dynamique pour sa taille. Et on y trouve tout ce qu’il faut pour y vivre bien. Peut-être manque-t-il un bon restaurant dans le bourg… ».
Un peu excentré du centre-ville, un autre commerçant se dit ravi par les animations proposées par la ville, notamment à Noël, mais craint que cela ne change : « J’ai entendu dire que certaines choses seraient arrêtées. J’espère que le maire va réussir à maintenir un dynamisme toute l’année. Il faut que nous puissions vivre. »
Fait marquant, plusieurs commerçants, visiblement peu satisfaits de leurs relations avec la mairie, n’ont pas souhaité nous répondre avant l’échéance électorale, craignant visiblement un retour de bâton.
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Une meilleure communication
Du côté des associations, les retours sont plutôt positifs sur la municipalité en place. Président du club de handball, Stéphane Mesnel estime « que l’équipe en place a toujours eu une attention particulière avec les associations et la nôtre, avec une récompense à la fin de l’année ».
Il espère que le prochain maire saura garder cette proximité. « Olivier Voisin était sportif et lui-même licencié dans des clubs, il savait comment ça marchait ».
Seul bémol, la communication avec la CdC, dont dépend le gymnase qui sert aux entraînements et aux matchs.
« Depuis que la CdC est partie à Val-au-Perche, on ne voit plus personne et la mairie n’est au courant de rien. On est vraiment délaissés »
déplore le président, qui aimerait qu’un membre de la mairie puisse servir de relais avec la CdC.
Le monde associatif satisfait du mandat
Engagée dans des actions humanitaires au Perou, l’association Mano à Mano, installée depuis 26 ans, apprécie particulièrement les relations avec la Ville. « On est très contents. Ils nous ont offert un siège social à la mairie, ils nous prêtent une salle, bref il n’y a rien à redire du soutien », estime Gaëlle Bouilliez, une des dirigeantes.
Directeur de l’école publique, qui dépend elle aussi des compétences de la CdC, Samuel Cogneau attend simplement des prochains élus « une posture de soutien envers l’école publique ».
« C’est toujours mieux de voir des élus de la République mettre leurs enfants dans une école publique », affirme le directeur. Un engagement fort très attendu notamment car la baisse de la démographie pourrait faire craindre une réduction des effectifs dans les classes, à moyen terme.
En résumé, si le bilan semble satisfaisant pour la municipalité en place, seuls les commerçants de la ville attendent un soutien plus franc des élus en place. Une brèche dans laquelle pourrait s’engager Thierry Cortot pour déjouer les pronostics.