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EN IMAGES. Une nouvelle manifestation à Rouen pour demander "la vérité" sur Lubrizol

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Des manifestants ont déambulé dans Rouen (Seine-Maritime), samedi 12 octobre 2019, pour "demander la vérité" après l'incendie de l'usine Lubrizol.

Des manifestants ont déambulé dans Rouen (Seine-Maritime), samedi 12 octobre 2019, pour « demander la vérité » après l’incendie de l’usine Lubrizol. (©MN/76actu)

Environ 1400 personnes ont défilé dans les rues de Rouen (Seine-Maritime), samedi 12 octobre 2019, pour « demander la vérité » à Lubrizol. Après un départ confus devant le palais de Justice où les manifestants se mêlaient aux badauds de la fête du ventre, le cortège s’est élancé dans la rue Jeanne-d’Arc pour un tour en centre-ville, avec un passage par l’hôtel de Ville et la place Saint-Marc avant de rejoindre le théâtre des Arts. Une partie du groupe, peu en phase avec la CGT s’est ensuite dirigé seul vers la préfecture avant de se disperser en centre-ville.

 La réunion de la veille en préfecture avec les ministres Agnès Buzyn, Elisabeth Borne et Didier Guillaume est loin d’avoir restauré la confiance en l’État et ses autorités. « Lubrizol coupable, État complice » scandaient entre autres slogans les manifestants. Nombreux demandaient encore des comptes après l’incendie qui a touché le site classé Seveso.

Lire aussi : Lubrizol. Les Rouennais en quête d’une vérité « que les scientifiques ne peuvent pas fournir »

« Toujours ni vérité, ni transparence »

Sylvain, simple citoyen, dresse un constat partagé par beaucoup : « La communication des autorités n’a pas été bonne ». Il était important d’être présent pour lui afin de dénoncer la « légèreté » avec laquelle est traitée cette affaire. « L’usine Lubrizol, ça fait le 4e ou 5e incident, et la dernière fois, ils se sont pris 4000€ d’amende, rappelle-t-il. On aimerait bien que cette fois, ce ne soit pas nous qui payions les dégâts, mais celui qui pollue. »

« On n’a toujours ni vérité, ni transparence », estime Jean-Noël Guyader, l’un des membres du collectif Lubrizol. La veille, il s’était présenté avec un petit comité de trois personnes à la réunion avec les ministres. « Le collectif n’était pas sur la liste, personne ne nous a laissé entrer, parce que l’on n’est pas une association. On est en train de se constituer comme tel, pour que ça n’arrive plus, mais je trouve ça inadmissible qu’on empêche les citoyens d’avoir droit à l’information. »

Le rétropédalage sur la levée des mesures conservatoires aux agriculteurs a aussi renforcé ses doutes. Plus loin derrière lui, Philippé est venu avec une cagette de légumes de son jardin. Il n’habite pas là où est passé le panache de fumée, mais à Sotteville-lès-Rouen. « J’essaie de faire prendre conscience aux gens qu’il ne faut pas se focaliser uniquement sur le périmètre du nuage, souligne-t-il. J’ai eu aussi les odeurs chez moi, de la pollution. L’état essaie de délimiter une zone pour minimiser la situation. Il faut qu’elle soit reconnue comme une catastrophe. »

Lire aussi : INTERVIEW. Le député Christophe Bouillon à la tête de la mission d’information sur Lubrizol

Des réunions publiques citoyennes

« On ne lâchera pas, prévient Jean-Noël Guyader. Tant qu’on n’aura pas obtenu satisfaction, on continuera à manifester. Pas toutes les semaines, parce qu’on n’est pas là pour ennuyer les gens, mais on montrera qu’on est présent. » La date du 26 octobre est déjà arrêtée, un mois après le sinistre. Une réunion publique est également prévue le 17 octobre 2019 à 19 heures à la Halle aux Toiles à Rouen.

L’idée sera de recueillir les témoignages et d’entendre les avis des experts sur Lubrizol, sur le même modèle que la réunion organisée samedi matin avant la manifestation, sous l’égide de l’association Rouen respire à la halle aux Toiles. Pendant plus de deux heures, les habitants ont partagé leurs craintes et entendu les avis de différents spécialistes. « On veut de la donnée, du factuel pour savoir quel air on a respiré, quel air on respire et quel air on respira demain », a souligné Aurélie Liebmann, une des fondatrice de Rouen respire face aux 400 personnes présentes.

Lire aussi : Incendie de Lubrizol : Agnès Buzyn annonce une étude des risques sanitaires sur le long terme

L’ancienne ministre de l’environnement Corinne Lepage,  une des premières personnalités à saisir la justice, était elle aussi présente à cette réunion. Elle a souligné le côté exemplaire de cet incident avec une prévention qui n’a « probablement pas été à la hauteur. » « Quand, je ne sais pas, mais je suis sûre que nous gagnerons », a-t-elle assuré.

• PHOTOS. Retour sur la manifestation de samedi 12 octobre :


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