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Dans un garage de Saint-Agathon, les gendarmes de Guingamp (Côtes-d’Armor) ont découvert des milliers d’objets “d’origine manifestement frauduleuse”.
Un incroyable butin. L’une des plus grosses prises jamais réalisées par la gendarmerie de Guingamp. Car on parle bien de tout ce que vous voyez sur nos photographies, prises dans l’un des garages de la gendarmerie, rue de la Trinité. Au sol et sur les étagères. Impossible de savoir, précisément, combien d’objets y sont entreposés. Seule certitude : il y en a des milliers.
Tous ces objets ont été découverts chez un particulier à Saint-Agathon. L’intéressé nie les avoir volés, les gendarmes parlent d’objets « d’origine manifestement frauduleuse : outillage, visserie, tuyauterie, vélos et matériels divers… »
Une grande majorité du butin provient de chantiers, les trois-quarts environ. Le reste, « peut-être de vols dans des voitures ou des dépendances laissées ouvertes la nuit », pensent les gendarmes.
Plusieurs vélos également. Des ordinateurs portables. Aucun bijou. Dans la masse, se trouvent aussi les tenues de pompiers volées au printemps dans les casernes de Goudelin et Pommerit-le-Vicomte.
Quelle zone est concernée ? Un rayon de 20 kilomètres environ autour de Guingamp. Quand les faits ont-ils été commis ? Difficile à dire, car des dates de péremption, remontant à 2013 figurent, sur certains pots de mastic par exemple.
L’enquête devra déterminer comment ces objets ont atterri chez ce particulier, qui les stockait dans des bidons de plastique entreposés dans une dépendance de la demeure de ses parents.
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Aucune trace de revente, ni d’utilisation spécifique. Certaines affaires sont encore dans leurs emballages d’origine. Peut-on parler de cleptomanie ?
La justice devra se prononcer sur cette affaire après avoir entendu les explications du Saint-Agathonnais, qui a été laissé libre, « dans l’attente d’une vision plus précise de tout ce qui a été découvert ».
Tout part d’un contrôle nocturne…
Tout est parti d’un contrôle nocturne, il y a deux semaines environ. La brigade territoriale autonome (BTA) intercepte un homme circulant à vélo et s’éclairant avec une lampe de pompiers. Ils établissent immédiatement un possible lien avec le vol de quatre lampes torche, commis au centre de secours de Guingamp, le 15 août.
Sur le coup, cependant, ils ne laissent volontairement apparaître aucune suspicion et laissent l’individu poursuivre sa route, de manière à pouvoir approfondir leurs investigations dans la foulée.
Nous voulions travailler sur ce personnage au passé turbulent
Cet homme de 40 ans, qui vit chez ses parents à Saint-Agathon, a été interpellé il y a une semaine par les gendarmes. Ces derniers ont d’abord découvert un premier lot conséquent d’objets (ceux entreposés sur les étagères sur notre photo).
Une cinquantaine d’affaires résolues
Puis, lundi dernier, deuxième étage de la fusée, ils rapatrient un second lot d’objets à trier et identifier. « Nous avons résolu une cinquantaine de faits », savoure le capitaine Camlann, commandant en second de la compagnie de Guingamp. « Mais beaucoup d’autres restent à identifier, au moins autant, voire plus », reconnaît-il.
La tâche des enquêteurs n’est pas facile :
Une bonne partie de ces objets n’ont pas été signalés volés à la gendarmerie et les victimes ne sont donc pas encore toutes connues
C’est pourquoi la gendarmerie invite toutes les personnes qui pensent pouvoir retrouver une ou plusieurs affaires disparues à se signaler auprès d’elle. Le plus rapidement possible, d’ici quinze jours ou trois semaines au plus tard. Même si aucune plainte n’a été déposée par le passé, les gendarmes incitent la population à se déplacer, si possible avec un élément permettant d’identifier leur bien dans cette caverne d’Ali Baba (photo, numéro de série, facture…).
C’est la brigade territoriale autonome de Guingamp qui gère intégralement cette affaire. Trois gendarmes travaillent au quotidien sur ce dossier, pour réaliser un inventaire complet de tout ce qui a été récupéré et faire avancer l’enquête.
Pratique : Pour plus de renseignements, vous pouvez contacter la gendarmerie de Guingamp au 02.96.43.71.14.