Bird people, un conte merveilleux (Photo Bird people)
« Comment évoquer », selon le président de l’association Filmoscopie, « un thème comme la rupture qui intervient dans la vie de personnages de fiction à l’occasion du moment du choix décisif d’une autre vie sans proposer une œuvre cinématographique d’un metteur en scène qui lui-même dans sa vie et son art soit aussi capable de prendre le risque d’une rupture avec les codes classiques de la narration ? »
Pascale Ferran (Caméra d’or au festival de Cannes pour Petits arrangements avec les morts (1994) et prix Louis-Delluc pour l’adaptation remarquable de L’Amant de Lady Chatterley (2006), prend en effet avec Bird People (2014) le risque de transgresser les limites qui séparent traditionnellement le récit réaliste et le conte merveilleux.
Un cadeau cinématographique
Une première partie nous fait adopter le point de vue d’un personnage, Gary Newman (Josh Charles), ingénieur informaticien, cadre supérieur américain qui décide de rompre avec son boulot, sa famille, sa vie dynamique de nomade disponible 24h sur 24. Une seconde partie suit une étudiante, Audrey Camuzet (Anaïs Demoustier), qui gagne sa vie en faisant quelques heures de ménage. Le coup de force du récit intervient à mi-parcours, déchirant le fil naturaliste, véritable rupture qui plonge le spectateur dans l’univers du conte fantastique.
En cette période de Noël, propice à un retour à l’enfance en chacun de nous, comment refuser ce cadeau cinématographique laissé à notre imagination, cet oiseau utopique lâché pour notre libération ?
Présenté dans la sélection du Festival de Cannes dans la section Un Certain Regard, ayant rencontré davantage de succès auprès de la critique que parmi son public, Bird people est un film qui ne manquera pas de faire débat en deuxième partie de soirée parmi les membres de l’association.
Le film sera présenté par Aïda Forest, adhérente de Filmoscopie et de l’UIA de L’Aigle.
Pratique
Séance mercredi 19 décembre à 20 h au cinéma L’Aiglon.