La première (et longue) étape fut de faire sécher les murs.
Ils n’ont pu accéder au site que le mercredi 13 juin 2018, avec la baisse de l’eau. Qui a laissé apparaître des dégâts considérables. « J’étais sidéré », se remémore Michel Julien, maire de Saint-Denis-sur-Sarthon (Orne).
Le CRIL a donc été fermé. Il abritait plusieurs associations : le centre social, le club de judo, la Musique départementale des pompiers, la médiathèque, l’association faune et flore de l’Orne, le club des anciens, l’Association Découverte de la Nature de Livaie, le relais assistantes maternelles… « Ce bâtiment, qui bénéficie du soutien de la Communauté urbaine d’Alençon, est occupé à 100 % ».
Il a donc fallu trouver des solutions.
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« Tout le monde s’est mobilisé et la commune a mis à disposition ses locaux ».
Les enfants du centre social ont été hébergés dans la cantine, la salle de motricité de l’école et la garderie, le personnel administratif en mairie, le club de judo à la salle des fêtes…
L’eau avait submergé le rez de jardin. (©L’orne hebdo)
Faire sécher les murs
Seul le rez-de-jardin du CRIL a été submergé, touchant principalement la salle multisports (qui accueille le judo et le yoga) ainsi que la petite enfance. Les étages n’ont pas été touchés mais le bâtiment ne fut pas rouvert au public aussitôt.
« La première étape fut de faire sécher les murs. Puis attendre le passage des experts. Nous avons aussi dû faire réparer l’ascenseur ».
Même si cette catastrophe reste exceptionnelle, « c’est la première fois que nous avons à faire à une telle inondation », la commune a préféré agir en prévision, « l’accueil petite enfance monte au premier étage. Nous gardons au rez-de-jardin une salle de réunion, une petite cuisine et la salle de sport ». La médiathèque a été installée au premier étage également depuis le mois de septembre.
Les travaux doivent débuter le 2 janvier. Avec une ouverture courant ce mois pour la salle de motricité, « c’est notre priorité ». La commune modifie en parallèle le système de chauffage du CRIL qui avait besoin d’être changé, « pour un budget conséquent de 110 000 € », avec une pompe à chaleur eau/air.
L’eau est rapidement monté à l’école Géraud, aujourd’hui bientôt prête à accueillir les élèves. (©L’Orne hebdo)
L’école Jeanne-Géraud va retrouver ses locaux pour la rentrée de janvier
La crue de la Briante n’a pas épargné l’école maternelle Jeanne-Géraud à Alençon (rue Anne-Marie Javouhey). Rapidement, l’eau s’est infiltrée dans la cour puis les classes. Obligeant un déménagement en urgence. Équipe pédagogique et enfants ont pris la direction de l’ancienne école Jacques-Prévert, dans le quartier de la Croix-Mercier.
« Dans notre malheur, nous avons eu la chance de bénéficier de cette infrastructure laissée vacante », confie la directrice Frédérique Lelièvre.
Elle garde en mémoire ce 12 juin, « on a vu l’eau monter dès 7h, par l’arrière de l’école, il y a eu rapidement 1 m dans les garages. Puis elle est arrivée par-devant, côté rue, à partir de 10h ». La mobilisation est totale afin d’accueillir au mieux les enfants, dirigés vers l’école primaire voisine, Jules-Ferry. « Mais cette école n’a pas les bâtiments pour recevoir des petits. Donc l’accueil à la Croix-Mercier fut une chance ».
Grand nettoyage cette semaine
Mais bientôt, tous vont retrouver l’école Jeanne-Géraud où les travaux sont terminés.
« Nous sommes dans les cartons ! Les peintures des quatre classes sont terminées, dans des tons beaucoup plus clairs qu’avant. Les sols ont été refaits. Cela aurait pu être pire : la structure n’a pas bougé et nous n’avons pas perdu de matériel… Un grand nettoyage est prévu cette semaine et le déménagement doit avoir lieu pendant les vacances de Noël. Pour une rentrée le 6 janvier ! Et même si nous sommes très bien ici, nous avons hâte. C’est notre école, c’est affectif ».
Si les plus grands sont ravis, c’est l’inconnu pour les plus petits. « Ceux qui ont fait leur rentrée en septembre ne connaissent pas Jeanne-Géraud. Bientôt, nous leur montrerons des photos, quand le ménage sera terminé ».
Nuit de la lecture le 18 janvier
La directrice salue le soutien de la collectivité, « qui a fait refaire les peintures du couloir et du hall cet été à Jacques-Prévert. Deux navettes ont été mises à disposition le matin et un soir pour les trajets des enfants. Tout le monde a donné beaucoup d’énergie, les Atsem et notre cantinière notamment. Elles ont dû s’adapter, ce sont elles qui ont eu le plus de contraintes ».
Une page se tourne et avec 2 019, chacun veut oublier l’année écoulée.
« Le 18 janvier, nous allons fêter notre retour avec une animation particulière, en partenariat avec le musée d’Alençon : la nuit de la lecture, à partir de 18 h ».