Basée à Ploumagoar, dans la zone de Bellevue, près de Guingamp (Côtes-d’Armor), la société Gelgon, dirigée par Yvon Basset, peine à recruter du personnel. C’est une société qui a pignon sur rue à Bellevue depuis 35 ans. Créée par Yves et Annick Gelgon en 1974, l’entreprise de huit salariés est aujourd’hui gérée par Myriam et Yvon Basset depuis 18 ans.
Spécialisée dans la mécanique de précision (tournage, fraisage), numérique et conventionnelle, et dans le négoce de fournitures industrielles, l’entreprise familiale affiche une belle santé.
L’année 2016 a été bonne et les perspectives à moyen terme sont plutôt agréables. « On est aux deux tiers de l’année et le chiffre d’affaires est plutôt en augmentation, confirment Yvon et Myriam. Et les perspectives sont bonnes pour 2017. »
« Des métiers intéressants et variés »
Forte de cette belle santé, la société a pris le pari d’investir dans de nouveaux locaux. Le couple a fermé l’unité de Paimpol pour tout regrouper sur la zone de Bellevue.
Au final, on gagne près de 200 m2 pour un total de 680 m2. On a tout regroupé ici en agrandissant pour moderniser l’entreprise et rendre les locaux plus confortables et plus fonctionnels
Ce n’est pas tout. Les gérants modernisent leur parc de machines. L’investissement, à venir en décembre, pèse lourd pour l’entreprise, mais il est indispensable aux yeux des gérants. « Il faut rester à la pointe des nouvelles technologies des métiers de la mécanique de précision. Ce nouveau tour numérique équipé d’un axe de fraisage viendra encore améliorer le parc machine pour répondre aux besoins de notre clientèle. »
Un déficit d’image
Pousser les murs, c’est fait. Investir dans du matériel performant, c’est fait également. Mais pour entretenir cette dynamique, Gelgon a également besoin de nouveaux bras. Et paradoxalement, c’est là que le bât blesse. Le couple rame pour dénicher du personnel qualifié. Les métiers de la métallurgie souffrent d’un déficit d’image.
« Quand on cherche du personnel, on ne trouve pas, résume Myriam. On a passé deux annonces et on a réussi à trouver un tourneur, un peu par hasard d’ailleurs. Pour la seconde offre d’emploi déposée en décembre 2015, on vient juste de recevoir un CV qui ne correspond pas complètement à notre recherche, mais on va l’étudier quand même. En mars, on espère embaucher une autre personne, si on trouve. »
Son mari abonde évidemment dans son sens.
l y a vraiment une pénurie de main-d’oeuvre dans notre secteur d’activités. On demande un niveau supérieur et des gens de mieux en formés car nos machines sont de plus en plus sophistiquées. Elles évoluent et notre travail aussi
Le métier est « moins physique et beaucoup moins difficile qu’avant, assure Myriam. Il se féminise aussi. Ce sont des métiers intéressants et variés et pas si mal payés que ça. Il faut redorer l’image de l’industrie. »