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Conseil communautaire. Quand la solidarité suscite un débat inattendu

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Le conseil a démarré par l'intervention des membres du conseil de développement.

Le conseil a démarré par l’intervention des membres du conseil de développement. (©L’Informateur d’Eu)

Avant de se souhaiter de bonnes fêtes de fin d’année, les élus de la Communauté de communes des Villes Soeurs (CCVS) avaient rendez-vous mardi 18 décembre pour le dernier conseil communautaire de l’année. Pour l’occasion, l’assistance était importante, avec notamment la présence d’une trentaine de gilets jaunes (voir ci-contre).

Le conseil a débuté avec la présentation, par le conseil de développement, des enjeux futurs essentiels sur le territoire. Avant d’entrer dans le vif du sujet.

Débats en pagaille

À l’ordre du jour, la validation du rapport de la CLECT (commission locale d’évaluation des charges transférées) et les attributions de compensation ont suscité le débat. D’emblée, les élus des communes de Woignarue et Criel-sur-Mer votent contre le rapport. Ault est assez mitigé « Nous en avons eu pour 450 000 € de travaux récemment, commente le maire Marthe Sueur. Ce serait mieux de prendre en compte les 10 dernières années et non les 3. » Le maire de Criel-sur-Mer Alain Trouessin emboîte le pas : « Lorsque nous étions à Yères et Plateaux, nous n’avions pas à payer l’adhésion au bassin-versant. Ça représente tout de même une somme de 54 000 €. » Des propos nuancés par le député Emmanuel Maquet : « La loi Gemapi c’est 670 000 € à charge des communes, mais c’est aussi 750 000 € de recettes. »

Surprise de dernière minute

C’est pourtant vers un tout autre débat que l’assemblée s’est orientée : celui de la solidarité. En cause, un imbroglio lié à l’apparition d’une somme de 50 000 € à la dernière minute. Un montant correspondant à l’ouvrage de défense contre la mer, compétence récupérée par la Communauté de communes.

Lors de sa première intervention, l’édile de Criel-sur-Mer emploie le mot « solidarité ». Des propos sur lesquels rebondit Eddie Facque, le maire de Flocques. « Nous avons déjà été solidaires en 2017 en contribuant à effacer 1,2 million d’€ de charges. » Une analyse qui a visiblement agacé Laurent Jacques, maire du Tréport. « La solidarité, c’est plus qu’un mot. Il n’y a que les communes du littoral qui doivent payer la défense contre la mer ? Nous payons deux fois plus avec les attributions de compensation et la Gemapi, nous ne sommes pas gagnants. » Un constat partagé par le député Emmanuel Maquet : « C’est une spécialité des Villes Soeurs, chacun décide pour sa pomme. On ne trouve pas de solution alors que nous faisons des dizaines d’heures de conférences en amont… »

Un débat long, mais nécessaire

En retrait depuis le début du débat, le maire d’incheville José Marchetti n’a pas manqué de réagir à son tour. « Les communes rurales sont déjà suffisamment solidaires, on ne peut pas nous le reprocher. C’est dommage de nous balancer ce chiffre de 50 000 € le matin même du conseil après avoir parlé du sujet durant des heures en amont », regrette le maire d’Incheville. « Nous étions également surpris de l’apprendre », ajoute Alain Brière.

Finalement, la pression redescend. Certains élus font leur mea culpa : « Si le prix de la solidarité s’élève à 50 000 €, alors nous pouvons dire oui. » Malgré quelques abstentions, le rapport est validé ainsi que le tableau des attributions de compensation.

Comme quoi, le moindre imprévu peut susciter de longs débats


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