Le conseil communal de Sainte-Mère-Eglise s’est réuni pour débattre du projet de sculpture pour rappeler les cimetières provisoires établis à Sainte-Mère, pour deux d’entre eux, et Carquebut, pour le troisième.
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Ce projet présenté au conseil municipal le 13 décembre 2018 avait suscité la grogne des conseillers de Sainte-Mère-Eglise. Ces derniers s’y étaient massivement opposés ou abstenus lors d’un vote à main levée qui avait autorisé le maire à le poursuivre (16 voix pour, 7 contre et 6 abstentions).
Jean Quétier, maire, a d’abord fait amende honorable de n’avoir pas consulté le conseil communal :
J’ai évoqué le projet à de multiples reprises avec les nombreux partenaires éventuels, comme le musée, le Département, le Comité du Débarquement et la Région, qui l’ont tous trouvé intéressant. Je suis désolé de ne pas vous l’avoir d’abord présenté.
Il a ensuite rappelé l’objectif de cette sculpture en mettant l’Histoire au centre du débat. Il a également rappelé le poids économique considérable du tourisme de mémoire pour Sainte-Mère-Eglise, dont il convient d’envisager l’avenir.
Une sculpture en forme d’escalier
Le débat a ensuite porté sur la symbolique et l’esthétique de cette sculpture en forme d’escalier menant à la Liberté. Si la plupart des conseillers s’avouent incompétents en matière d’esthétisme, Chantal Joret avoue être séduite, alors que Sophie Michel fait part de son allergie.
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Véronique Buse clame haut et fort son opposition au projet en raison de son coût. Pour elle, un investissement de 40 000 à 50 000 euros de fonds publics, d’origine communale ou autre, est inconcevable dans une commune de 2 200 habitants.
Mais pour William Palfreyman, l’importance d’un site historique n’a rien à voir avec le nombre de ses habitants.
Le conseil pas convaincu
Jean Quétier a aussi rappelé que l’investissement est la clé de la pérennité du tourisme de mémoire, à l’instar de l’Airborne Museum, qui va investir 5 millions d’euros d’ici 2024, ou des divers projets en cours sur Carentan.
Le vote consultatif lancé par Stéphane Voisin montre que le maire n’a pas totalement convaincu le conseil (6 voix pour, 2 contre et 5 abstentions).
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Ce dernier a rappelé qu’au final, la décision appartient au conseil municipal, qui devrait débattre de son adoption lors de la réunion du 24 janvier après un moment d’échanges avec Yannec Tomada, l’artiste qui a conçu l’oeuvre.
De notre correspondant local François Piquot