L’acte 9 de la mobilisation des gilets jaunes, ce samedi 12 janvier, aurait rassemblé près de 1500 personnes, selon la préfecture de la Sarthe.
Dans la soirée, l’heure était au bilan.
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Au total, 6 personnes auraient été blessées légèrement dont 3 ont été transportées à l’hôpital. Trois mineurs et un policier figurent parmi les victimes.
8 personnes ont été interpellées.
VIDEO/PHOTOS. Retour sur la manifestation des gilets jaunes au Mans
Pas de débordement au début
Les premiers manifestants se sont retrouvés vers 13 h, place de la République. Le cortège s’est alors déplacé dans le centre-ville, « sans qu’aucun débordement ne soit constaté », note la préfecture dans un communiqué.
C’est près de la préfecture, place Aristide Briand, que la manifestation a dégénéré.
Les forces de l’ordre, dont un escadron de gendarmes mobiles, déployées devant le bâtiment ont ainsi été prises à parti, subissant divers jets de projectiles.
Protéger la préfecture
Quelques manifestants ont alors arraché les barrières installées devant le bâtiment.
Le préfet rapporte :
Malgré l’ordre de dispersion qui leur a été adressé, les manifestants ont continué leur progression en direction des forces de l’ordre, ces dernières ont alors dû s’interposer pour empêcher l’atteinte des grilles de la préfecture.
Des barrières ont été lancées en direction des policiers, qui ont répliqué par des gaz lacrymogènes.
Des dégradations et un incendie
Des projectiles, notamment des pavés, ont été jetés en direction des agents.
Vers 17 h, « entre 600 et 700 manifestants étaient encore rassemblés », ont compté les services de l’Etat.
Des gendarmes ont été appelés en renfort sur la zone.
Des dégradations ont été commises sur le mobilier urbain, rue des Minimes. En fin d’après-midi, un feu de détritus a été éteint par les pompiers.
Une manifestation « pas suffisamment sécurisée »
Dans son communiqué, le préfet rappelle que :
La liberté de manifester est un droit, mais déplore fermement l’usage de la violence. Cette manifestation, non déclarée, n’était pas suffisamment sécurisée et les débordements qui ont été constatés présentaient un risque important d’entraîner des blessés et des dégradations des biens publics qui ne saurait être toléré.
LREM « condamne ces violences »
Sur twitter, le compte de « La République en Marche » en Sarthe a réagi et « condamne ces violences » :
Nous saluons le travail des forces de l’ordre. Nous avons une pensée pour les commerçants et riverains victimes de ces faits.
⭕️ #LeMans – La manif. des #GiletsJaunes (non autorisée) a dégénéré.
➡️ #LaRem #Sarthe condamne ces violences !
➡️ Nous saluons le travail des forces de l'ordre 🇫🇷
➡️ Nous avons une pensée pour les commerçants et riverains victimes de ces faits.
📸 Photo : https://t.co/ziMz5Mp1c2 pic.twitter.com/Pv7vdNgPmW— LaREM Sarthe (@EnMarcheSarthe) January 12, 2019
« La violence d’une minorité »
L’adjoint au maire chargé de la sécurité publique, Christophe Counil (PS), a également réagi dans la soirée :
Il ne faut pas confondre la violence d’une minorité de manifestants avec le combat pacifique d’une majorité d’entre eux pour plus de justice sociale.
#LeMans Dans une démocratie, le recours à la violence est inacceptable et doit être condamné par tous. Toutefois, il ne faut pas confondre la violence d'une minorité de manifestants avec le combat pacifique d'une majorité d'entre eux pour plus de justice sociale. 1/2
— Christophe COUNIL (@ChCounil) January 12, 2019
#LeMans Merci aux forces de la Police nationale et du service Prévention Sécurité de la Ville du Mans. Dans un contexte très tendu et violent, leur action coordonnée, dans le respect des prérogatives de chacun, a permis d'éviter les dégradations vues dans d'autres villes. 2/2
— Christophe COUNIL (@ChCounil) January 12, 2019