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Intolérances alimentaires. Un casse-tête pour les parents

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Gérer les intolérances alimentaires relève parfois du casse-tête (©Pixabay)

Gérer les intolérances alimentaires relève parfois du casse-tête (©Pixabay)

Nous sommes allés à la rencontre d’Amélie, maman de Maëline, 10 ans et Arthur, 4 ans, qui jonglent avec les aliments à chaque repas.

Je me suis rendu compte assez vite, pour ma fille, qu’il y avait un problème. Dès ses 3/4 mois, j’en ai parlé au pédiatre qui la suivait. Ma fille hurlait tout le temps, elle se tordait de douleur, elle avait des coliques, des diarrhées et de l’eczéma. Le pédiatre ne m’a pas écoutée. Pourtant nous venions de diagnostiquer une intolérance alimentaire aux protéines de lait de vache à mon père mais également à ma sœur ».

Amélie était perdue. Sa fille était douloureuse continuellement. « Je changeais de marque de lait en poudre régulièrement ».

« Je n’avais aucune information à cette époque. Puis, j’ai découvert le lait réduit en lactose. Les grandes surfaces surfaient sur cette vague. Ma fille avait 4 ans ».

La jeune mère de La Ferté-en-Ouche faisait attention à tous les repas en « calculant grosso modo le volume ingurgité pour ne pas dépasser un certain seuil ».

Cela a duré jusqu’aux sept ans de ma fille ».

Un, puis deux, puis trois…

« Enceinte de mon deuxième enfant, j’ai également déclaré cette intolérance », annonce Amélie.

Il paraît que cela peut arriver comme ça à cause d’un coup dur, d’une grosse contrariété. Avec ma fille, nous engagions alors le même régime alimentaire. Nous faisions attention à tout. Un véritable casse-tête mais nous étions capables de le gérer ».

Un, puis deux, puis trois donc… Effectivement, le fils d’Amélie ne dérogea pas à la règle familiale. « Il avait les mêmes symptômes que mon aînée. Hurlements, douleurs, eczéma, diarrhées puis… malaise ».

En juillet, alors qu’il n’avait que 4 mois, Arthur fait un malaise. « Il faisait la sieste puis s’est mis à hurler comme jamais. J’ai essayé de le calmer, je n’y arrivais pas. Au bout d’environ 5 minutes, il s’est rendormi… enfin c’est ce que je pensais mais finalement il était tombé dans les pommes… à cause de la douleur son corps et son cerveau se sont mis en veille ».

Ni le service des urgences, ni le médecin traitant n’ont pu établir de diagnostic. Amélie a alors pris la décision de retirer les produits contenant des protéines de lait de vache. La mère de famille se souvient

Je donnais du lait de riz à mon fils, un lait spécifique avec tous les nutriments dont un nourrisson a besoin. Un lait que l’on achète en pharmacie. Je me suis fait disputer par les médecins qui me trouvaient inconsciente de modifier l’alimentation de mon fils sans leur aval »

Pourtant, le petit garçon va mieux. Amélie prendra contact avec un pédiatre allergologue. « Après une batterie de tests, mes enfants ont été reconnus intolérants. Ma fille aux protéines de lait de vache et au gluten. Mon fils aux protéines de lait de vache ».

Le pédiatre recommande cependant une réintroduction pour Arthur. « Cela a été un véritable échec. Mon fils a été hospitalisé quatre jours ».

Aujourd’hui, Amélie décrypte toutes les étiquettes des produits alimentaires et continue à surveiller les doses prises quotidiennement. « Des comptes d’apothicaire nécessaires à notre bien-être ».

Audrey Ottonelli

 

Quelques chiffres
Selon une étude publiée vendredi 4 janvier dans la revue américaine JAMA New Open, une majorité d’adultes pense, à tort, souffrir d’une allergie alimentaire.
Les chercheurs de l’hôpital pour enfants Ann & Robert H. Lurie de Chicago et de l’Université Northwestern ont mené leur enquête auprès de plus de 40 000 Américains. Les résultats mettent en évidence que 19 % des personnes interrogées pensent souffrir d’une allergie alimentaire alors qu’ils ne sont finalement que 10,8 % a en avoir réellement une.
En France, l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) comptabilise environ 2 % des adultes souffrant d’allergies alimentaires.

Différence entre allergie et intolérance
L’allergie alimentaire est une réaction du système immunitaire due à la consommation d’un aliment allergène. Celle-ci provoque des symptômes plus ou moins graves tels que de l’asthme, des vomissements, des difficultés à avaler ou de l’urticaire. L’intolérance alimentaire cause quant à elle des troubles digestifs. Les contraintes alimentaires sont ainsi moins drastiques en cas d’intolérance qu’en cas d’allergie.


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