La cour d’appel de Caen a alourdi vendredi 2 novembre 2018 la peine prononcée à l’encontre d’une habitante d’Argentan de 24 ans. Son compagnon et elle ont tenté de forcer le monnayeur d’une station de lavage de Courtomer, le 1er juin dernier.
Condamnée en première instance à huit mois de prison, dont quatre avec sursis, la jeune femme a écopé de cinq mois ferme vendredi.
La cour d’appel a également revu à la hausse le montant des dommages et intérêts que le couple devra verser au gérant du garage, en lui attribuant la somme de 3 825 €.
Présent à l’audience, ce dernier avait mis en fuite le couple après avoir été alerté de la tentative de braquage sur son téléphone portable, peu avant 19 h.
Reconnue dans la fuite
Quand je suis sorti du local, j’ai vu le type penché sur le monnayeur avec un tournevis. Je lui ai demandé si je pouvais l’aider », a expliqué le gérant du garage Citroën.
Surpris, l’homme a alors pris la fuite en remontant dans l’Opel Corsa conduite par sa compagne. « La voiture a foncé sur moi avant que la conductrice ne donne un coup de volant », a détaillé le responsable de la concession.
L’homme avait tout juste eu le temps de photographier la plaque d’immatriculation de la voiture.
Dans sa fuite, le couple avait ensuite croisé une patrouille de gendarmes, alertée de la tentative de vol. « L’un des militaires a parfaitement reconnu la prévenue, qui était au volant », a précisé le magistrat qui a instruit le dossier.
Quant à son compagnon, il avait été photographié par le système de vidéosurveillance du monnayeur.
Entendu par les enquêteurs, l’homme avait nié les faits. Il aurait essayé de récupérer sa monnaie alors que l’appareil dysfonctionnait.
La prévenue, qui n’a pas fait le déplacement à la barre vendredi, avait, quant à elle, affirmé ne pas être la propriétaire de la voiture utilisée ce jour-là, « alors qu’elle l’avait achetée seulement deux mois plus tôt », a précisé le magistrat.
Le jour des faits, la prévenue dont le casier judiciaire affichait dix mentions et qui a agi en récidive, bénéficiait d’une libération conditionnelle parentale après avoir été condamnée à neuf mois de prison par la cour d’appel de Rennes.
BM – PressPepper