Le Rugby Club Toulonnais, Mourad Boudjellal y est arrivé un jour de 2006. Ses efforts, il ne les a pas ménagés. Son parcours, il a été couronné de succès avec l’obtention de trois Champions Cup (2013, 2014, 2015) et un bouclier de Brennus (2014). Le président du RCT a attiré des stars et contribué à faire entrer le Top 14 dans une autre dimension.
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Mais toute les choses ont une fin. Et dans les colonnes de L’Equipe, Mourad Boudjellal a annoncé qu’il s’arrêterait en… 2023. Soit à la fin de l’engagement qu’il a donné à Bernard Lemaître, actionnaire du club à 25% :
Voilà, il me reste quatre ans et, après, c’est sûr, je passe à autre chose.
« Si je ne m’en vais pas, il faut m’abattre ! »
Pour lui, c’est donc sûr. Il ne poursuivra pas après. Il a beaucoup donné, remporté des succès. Pris des coups, aussi. Il estime que cette vie-là, elle est « très éprouvante » :
Si je ne m’en vais pas, il faut m’abattre ! Si je ne m’en vais pas, ça veut dire que je vais mourir. La vie de président, c’est très éprouvant. Mais il y a un côté addictif : on sait que ce n’est pas bon, mais on continue.
Jusqu’à ce dénouement, Mourad Boudjellal promet une chose : « Avant de partir, je vais essayer de faire un feu d’artifice ». On peut compter sur lui pour nous sortir deux ou trois coups fumeux de son chapeau.
« Dans les semaines à venir, on fera beaucoup d’annonces »
Ce feu d’artifice, c’est probablement le recrutement de joueurs d’envergure. Comme il en a souvent réussi. Le RCT a réalisé déjà de jolis coups pour la saison prochaine avec le Sud-Africain Eben Etzebeth, le All Black Nehe Milner-Skudder ou le demi de mêlée du XV de France, Baptiste Serin.
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Mais il ne va pas s’arrêter là. Et ce, dès maintenant. Car Toulon, qui connaît une saison ô combien compliquée, a besoin selon lui de vite retrouver des couleurs :
Dans les semaines à venir, on fera beaucoup d’annonces dans les deux sens. Pour les arrivées, on sera plus proche de douze ou quinze que de six. Et beaucoup de départs. On part sur un groupe de joueurs qui signent pour trois ans et qui savent qu’ils vont vivre ensemble sur cette période, avec peu de retouches.
« Une saison de merde »
La saison actuelle, il l’admet, il y a fait « une croix dessus ». Il espère juste une chose : ne pas descendre en Pro D2. « On va chez trois candidats à la descente (Grenoble, Agen et Perpignan, NDLR), je voyais ça comme un avantage. Si ça se trouve, c’est le gros inconvénient de notre calendrier ». Pour l’heure, Toulon a un peu de marge, mais le président du RCT regarde plus dans ses rétroviseurs que devant.
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Mourad Boudjellal va même jusqu’à dire vivre « une saison de merde« . Avant de lâcher une pique dont il a le secret :
Rien ne nous sourit. On n’a pas les bons rebonds, on n’a pas la bonne passe, on est arbitrés sévèrement peut-être pour montrer qu’on est totalement indépendants du président de la FFR qui est pote avec Toulon…