« Avec quatre maisons de santé, il va manquer des malades ! » a plaisanté Dominique Despras, vice-président de la Région Auvergne Rhône-Alpes. Mercredi 16 janvier 2019, il s’est rendu en Châtaigneraie cantalienne pour constater l’avancée des travaux des deux futures maisons de santé pluri-professionnelles.
Les professionnels sont prêts
Deux projets que la Région a subventionnés à hauteur de 200 000 €. La première se trouve sur la commune du Rouget-Pers. Il s’agit de l’aménagement et l’extension du bâtiment actuel, qui permettra l’accueil d’une vingtaine de professionnels.
La seconde, à Saint-Mamet-la-Salvetat, prendra place dans l’ancienne école de la commune. Une quinzaine de professionnels sont déjà prêts à rejoindre ce lieu, dont deux médecins. Un troisième est attendu et des dentistes espérés. Coût de l’opération à Saint-Mamet : 1 046 000 € HT, et 1 486 000 € HT pour le Rouget Pers. Si les délais sont respectés, les deux établissements devraient accueillir leurs premiers patients d’ici à la fin de l’année.
À l’heure où les territoires ruraux sont confrontés à la désertification médicale, développer l’offre de services de soins et d’équipements de proximité sur le territoire de la Châtaigneraie est « vital ».
« Il faut renforcer notre attractivité, non seulement pour garder nos habitants mais également pour donner envie à d’autres familles de venir s’installer chez nous », ont déclaré, à l’unisson, Michel Teyssedou, président de la Communauté de communes de la Châtaigneraie cantalienne, Eric Février et Gilles Combelle, respectivement maires de Saint-Mamet-la-Salvetat et du Rouget-Pers.
Réponse au mois de mars
Déjà deux… et bientôt quatre ? La commune de Maurs vient également de déposer un dossier auprès de l’Agence régionale de santé (ARS). Le projet de Laroquebrou est toujours en cours d’élaboration et sera, quant à lui, adressé prochainement à l’ARS.
Autant dire que les besoins sont bien réels en Châtaigneraie. D’autant que, depuis le 1er janvier 2017 et à la suite de la fusion de quatre communautés de communes, ce vaste territoire compte désormais 22 000 habitants pour 50 communes.
Afin de garantir la couverture médicale du bassin de vie, le projet de Maurs consistera à créer une maison pluri-professionnelle sur plusieurs sites. La maison médicale de Maurs sera l’antenne principale, et des espaces disponibles à Saint-Etienne-de-Maurs permettront des évolutions futures.
L’ARS devrait se prononcer courant mars sur la labellisation du projet.
La maison médicale regroupe actuellement trois médecins et un cabinet infirmier. Un local est déjà prêt à accueillir un quatrième médecin, et l’extension de 130 m2 permettra d’aménager un cabinet d’infirmier, une salle de réunion et un logement.
« L’ARS acceptera »
La demande de financement porte sur l’acquisition et l’extension de la maison médicale existante, située dans le centre-bourg. Le coût prévisionnel est de 800 000 € HT. Dominique Desprat s’est voulu rassurant : « Si le dossier est aussi cohérent et solide que ceux présentés pour Saint-Mamet-la-Salvetat et pour le Rouget-Pers, ce dont je ne doute pas, l’ARS acceptera ».
À Laroquebrou, il s’agira d’un pôle « service de proximité ». L’objectif étant de regrouper dans un même bâtiment, à côté de la Poste, une maison de santé pluri-professionnelles (deux cabinets d’infirmiers, trois médecins, un cabinet dentaire, deux bureaux et un logement), une maison de services au public et un service enfance jeunesse.
Le coût prévisionnel est de 1 426 000 € HT.
Valérie Izquierdo