Depuis plusieurs semaines, les salariés deux sites en Normandie de XPO Logistics, anciennement Norbert Dentressangle (transport routier) sont sujets à des inquiétudes. À Sandouville (Seine-Maritime), le personnel s’inquiète de la perte d’un gros contrat avec Renault. À Ouistreham (Calvados), il s’interroge sur le sens d’un déménagement sur une commune voisine.
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40 postes sur la sellette au Havre ?
Deux réunions sont prévues avec la direction de XPO Logistics. « Les salariés sont inquiets en Normandie et on comprend pourquoi. Sandouville a perdu un énorme client, Renault ayant préféré choisir deux autres transporteurs plutôt que renouveler son contrat avec XPO apparemment trop cher. Selon le délégué syndical sur place, cela impliquerait une quarantaine de postes sur la sellette, c’est énorme vu que le site en compte environ 80 », explique Thierry Mayer, coordinateur national pour la CGT XPO.
Tous les yeux sont braqués sur la Normandie aujourd’hui, il y a quelques jours la direction s’est voulue rassurante quant à l’avenir des salariés de Tours et Brive-la-Gaillarde également affectés par un problème lié à leur contrat de régionalisation. Nous attendons de voir si elle va dire la même chose pour Sandouville, indique Thierry Mayer.
Interrogé, le siège du groupe France basé à Lyon a soutenu pour Sandouville que « [sa] priorité est d’accompagner [ses] employés et de leur proposer des alternatives au sein du groupe, compte-tenu de la décision de [son] client ». Sans vouloir aller plus loin.
Un déménagement qui pose questions à Ouistreham
À Ouistreham, l’annonce du déménagement de l’entreprise pour intégrer un autre site à Épron (situé à quelques kilomètres seulement) n’est pas non plus sans poser questions. Selon Christian Cottaz, le coordinateur CFDT de XPO Logistics, « on sait que Sandouville sera fortement impacté par la perte du client Renault, quant à Ouistreham, nous sommes en manque d’informations. La direction soutient qu’il n’y aura aucune perte pour les salariés, mais on sait très bien qu’il y a des regroupements d’activités aujourd’hui. Ce déménagement soulève des questions ».
« La direction a dit aux gars qu’ils ne perdraient rien. Nous, on aimerait en être certain. Pour le moment, nous n’avons pas d’informations, explique Christian Cottaz qui attend avec impatience les résultats de la réunion qui doit avoir lieu sur le site mercredi 6 février. »
Sur l’avenir de ce site, la direction est catégorique : « Il n’y aura pas d’arrêt d’activité, ce déménagement est lié à une volonté d’améliorer les conditions de travail des sédentaires. »