Quantcast
Channel: actu.fr - Toute l'information nationale, régionale et locale.
Viewing all articles
Browse latest Browse all 19125

Près de Châteaubriant, un ancien presbytère va-t-il disparaître ?

$
0
0
Le presbytère pourrait aujourd'hui disparaître.

Le presbytère pourrait aujourd’hui disparaître.

Le presbytère d’Issé (Loire-Atlantique), édifié en 1781, est devenu propriété communale en 1905, suite à la loi de séparation de l’Église et de l’État. Il a été cédé en 2011, pour un euro symbolique, à l’association de gestion de la maison de retraite.

Cette dernière souhaite s’agrandir afin d’accueillir des résidents supplémentaires. L’ancien presbytère pourrait alors disparaître.

Un lieu de mémoire

Ce projet n’en est qu’au stade de la réflexion. Toutefois, des habitants (dont des conseillers municipaux) s’émeuvent de voir disparaître cet élément important du patrimoine local.

LIRE AUSSI : Près de Châteaubriant, l’avenir du moulin de Pouancé, incendié, reste incertain

C’est le cas, aussi, de Georges Saffré, fin connaisseur de l’histoire locale, qui dispose d’une impressionnante bibliothèque d’archives. Cette collection, entre autres, est constituée de tous les numéros du bulletin paroissial, depuis le 9 avril 1922. C’est en s’appuyant sur cette documentation qu’il a pu reconstituer l’historique du bâtiment.

Il faut souligner que c’est déjà un lieu de mémoire : c’est là qu’étaient préparés les événements importants de toute une vie pour les croyants (baptême, catéchisme, confirmation, communion solennelle, mariage, et sépulture).

Le presbytère avait été déplacé

Avant 1780, le presbytère était situé route du Buron. Le curé et un vicaire y logeaient. En 1780, François Bouchet, prêtre-recteur de la paroisse, alerte l’évêque de Nantes.

La situation de mon presbytère me met dans le cas de ressentir souvent les incommodités des débordements du Don. Ceci ajouté à la vétusté des lieux nécessite sa reconstruction. »

L’évêque mandate alors le sieur Lefebvre, recteur de la paroisse d’Abbaretz, afin qu’il étudie le problème. Celui-ci se rend sur place le 7 avril 1780. Avec un expert, il conclut que le bâtiment ne peut être reconstruit. Il propose donc que le presbytère soit déplacé un peu plus haut puisqu’un un terrain est libre, rue de la Coutrie (face à la mairie actuelle).

La fin d’une histoire centenaire ?

Pour la construction, on a utilisé des matériaux d’un bâti situé sur ce terrain et ceux de l’ancien presbytère. Le curé avait obtenu l’accord du Prince de Condé, seigneur d’Issé, fondateur du bénéfice de Sainte-Catherine de Buron. Il avait aussi l’autorisation du sieur Le Tourneur, chanoine de l’église collégiale de Clermont, titulaire du bénéfice.

Les travaux ont donc été réalisés en 1781. Reste toutefois que le nouveau presbytère était un peu plus éloigné que l’ancien de l’église : 136 toises contre 76 (une toise équivaut à 1 m 949). Mais son histoire pourrait désormais s’arrêter.

LIRE AUSSI : Près de Nantes, l’automobiliste qui avait tué un jeune à scooter condamné pour « homicide involontaire »


Viewing all articles
Browse latest Browse all 19125

Trending Articles



<script src="https://jsc.adskeeper.com/r/s/rssing.com.1596347.js" async> </script>