Guy Novès, le plus beau palmares du rugby français. (©Icon Sport)
Depuis le temps que l’on l’attendait…. Guy Noves, le manager le plus titré de France, celui qui a maintenu un niveau de performance jamais égalé avec un club de sport professionnel, est arrivé au poste de sélectionneur du XV de France en 2015, pour en être évincé deux ans plus tard.
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Entre incompréhensions, incompatibilité d’humeur, égo des uns et des autres, manque de communication, jalousie… Le dossier est empreint de références affectives. Et pour cause, Guy Noves ne laisse pas grand monde indifférent.
En rugby, personne n’a un tel CV
Rarement un homme aura autant marqué le paysage sportif français. Voire même au-delà. Régner en maître, en laissant les miettes aux autres, ils ne sont pas nombreux à pouvoir se targuer d’un tel pouvoir. On pourrait citer un Claude Onesta en handball et ensuite… En rugby, personne n’a un tel CV. Que ce soit en France ou hors de l’Hexagone. Même si ses valeurs, sa pudeur et son sens de la remise en question ne vous l’avoueront jamais, Guy Novès joue dans la cour des grands.
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Toulouse, cité de l’espace, a sa propre étoile. Et comme quand Guy Novès faisait du 400 mètres, certains courent dernière lui. Dix titres de champion de France, quatre coupe d’Europe…. Zinedine Zidane n’en compte que trois en football par exemple. Et pourtant, il ne s’est jamais vanté, pique très rarement, sauf quand il s’agit de protéger ses joueurs, pensant sûrement que Dieu reconnaîtra les siens parmi les siens.
Maître Guy aurait du être intronisé bien avant
Guy Novès a apporté un nouveau souffle au XV de France après deux mandats Lièvremont et Saint-André très décriés. Deux ans pour rebâtir à ce niveau, ce n’est pas assez. Jacques Brunel doit commencer à s’en rendre compte. Ou peut être avec un staff aussi nombreux que le nombre de joueurs sélectionnés.
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Il y a comme une erreur de timing, Maître Guy aurait du être intronisé bien avant. Oui mais voilà, autant de succès, cela vous forge un palmarès, des admirateurs et des ennemis. Ainsi va la nature humaine.
Bernard Laporte (à gauche) avec Guy Novès (à droite), lorsque ce dernier était sélectionneur du XV de France. (©Icon Sport)
La rivalité Novès – Laporte
De 1994 à 2015, Guy Novès n’a pas eu d’égal. Certains, comme Laporte ou Lagisquet, sont venus le titiller, marquer un « derby », un classico. Et bien sûr, cela fait des envieux.
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Lorsque Bernard Laporte fut sélectionneur, Guy Noves s’est érigé pour défendre l’intérêt de son club et de ses joueurs. Laporte a eu des résultats immédiats en équipe de France. Un maillot avec un coq, mais plusieurs dans la basse-cour. « Bernie » a gagné un peu plus de légitimité par la suite, décrochant plusieurs titres avec Toulon. Quand Laporte est arrivé à la fonction suprême, c’était couru d’avance que cela clasherait avec Novès comme sélectionneur. Quand deux monstres sacrés se rencontrent, il n’en restera qu’un, mais aucun ne va se laisser faire. Le conseil de Prud’hommes de Toulouse tranchera le 8 avril prochain…
Peut-être que des décisions ont été mal comprises…
Dans sa vie de manager, Novès aura eu à se séparer d’hommes, de joueurs et d’entraîneurs. Des exemples de joueurs, il y en a des tas : Michalak, Mermoz, Le Devedec ou Lamerat. Chez les entraîneurs, Rougé-Thomas ou Gajan se sont succédé à ses côtés. Même si le respect est là, peut-être qu’il y a des décisions qui ont été mal comprises, non pas par les protagonistes mais par des yeux extérieurs.
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En France, une personne qui gagne est autant jalousée qu’admirée et critiquée. Certains se sont bien engouffrés dans la brèche. Faut dire aussi que les dernières années de Novès au Stade Toulousain n’ont pas été ses meilleures. Et puis, on ne peut pas plaire à tout le monde. Comme le disait si justement Sacha Guitry : « plaire à tout le monde, c’est plaire à n’importe qui ».
Ce qui est sûr, c’est que Guy Novès est attaché à son pays, à son équipe nationale. Finir une histoire comme cela resta un des plus grands gâchis du rugby Français. On parle vite, car la Coupe du monde au Japon approche…