Après avoir été convoqué par sa conseillère principale d’éducation (CPE) à cause de son maquillage, Alexis, élève en première L au lycée Bellevue d’Albi (Tarn), a déclenché une vague de soutien dans son établissement et sur les réseaux sociaux.
Talons et maquillage
Selon Alexis, tout est parti de l’appel d’une parent d’élève de 6e. « Un parent a appelé le lycée car sa fille m’a vu au self avec mes talons et du maquillage », a indiqué le jeune homme à France Bleu Occitanie. « On est dans une société qui change, où les codes se renversent, a poursuivi l’adolescent. Et il faut s’assumer. Les hommes ont le droit de se maquiller. C’est un accessoire. C’est de l’art. Je ne vois pas où est le problème. »
Lundi 18 février 2019, après son rendez-vous, Alexis a posté une story sur Instagram. Ses propos ont été repris par d’autres sur Twitter, et la publication est rapidement devenue virale : la photo du jeune homme de 17 ans affiche déjà 9000 retweets et 13000 likes.
Lisez, si on peut faire remonter ça… je suis sous le choc pic.twitter.com/ALfOQoFn9s
— bėnji (@bemytear) February 18, 2019
Vague de soutien dans son lycée
Pour soutenir Alexis, plusieurs dizaines de lycéens ont décidé d’aller en cours en étant maquillés ces derniers jours. Une forme de soutien, afin de montrer que les garçons eux aussi peuvent se maquiller, que le maquillage n’est qu’un accessoire.
« Tout a été mal interprété »
Alexise a été à nouveau reçu par sa CPE et l’adjoint de direction. La directrice de l’établissement, Maryline Merle explique à Actu Toulouse, qu’il n’a jamais été question d’interdire Alexis de se maquiller, et encore moins de l’exclure du lycée :
Alexis se maquille depuis longtemps sans que ça ne gêne. Tout a été mal interprété. Le lendemain de cette photo, il a de nouveau été reçu par la CPE et il a dit qu’il voulait simplement dire que s’il ne pouvait plus se maquiller alors il quitterait l’école de lui-même. Nous ne lui avons jamais interdit de se maquiller, nous respectons cela.
Cette polémique a fait remonter un sujet actuel, qui est encore source de débat dans notre société. Madame Merle confie :
On travaille beaucoup sur l’égalité homme-femme. On le met en avant au niveau du collège, par exemple avec des troupes de théâtre. Avec cette situation, on se dit qu’il faudrait peut-être plus porter nos efforts au niveau des parents.
Julia Pouligny avec G.K.