Richard Jacquet, maire (PS) de Pont-de-l’Arche, lors du conseil municipal du 25 février 2019. (©La Dépêche de Louviers)
Lors du conseil municipal du lundi 25 février 2019, à Pont-de-l’Arche (Eure), les échanges ont une nouvelle fois été tendus entre la majorité municipale regroupée autour de Richard Jacquet (PS) et ses anciens alliés devenus dissidents, de Démocratie archépontaine (ou « Démagogie archépontaine », comme le persifle le maire).
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Le projet de cabinet médical, qui doit accueillir les professionnels de santé en haut de la rue Charles Cacheleux, avec une superficie de 3 000 m² dont 650 m² pour le cabinet en lui-même, a été l’objet d’une passe d’armes, la majorité défendant un projet qu’elle dit issu de la volonté même des professionnels de santé présents sur la commune.
Ceux qui savent le mieux faire venir les professionnels de santé, ce sont les professionnels de santé »
C’est ce qu’a lancé Richard Jacquet pour répondre aux remarques de Démocratie archépontaine sur le supposé manque de transparence de l’élaboration du projet.
Du côté des frondeurs, Angélique Chassy explique qu’elle aurait souhaité « avoir pu discuter du projet avant de parler du terrain, pour confronter nos idées, voir ce qu’il était possible de faire ».
Ces questions de méthodes ont donné lieu à des répliques parfois assez absurdes ; Christophe Otero a ainsi critiqué la date retenue pour une commission en tonnant :
Je ne sais pas ce que vous faites le 14 février, mais je le réserve à mon épouse. »
La réponse de la majorité a d’abord été de calmer le jeu, Marie-Christine Calmon, adjointe à l’Urbanisme rappelant à l’ordre l’opposition, après plusieurs interpellations successives de Christophe Otero :
Le fond mérite mieux que le comique de répétition. »
Les 800 mètres de la discorde
Principale divergence de fond posé lors de ce débat : la localisation du nouveau bâtiment. Christophe Otero, notamment, s’est insurgé contre le nouvel emplacement envisagé : « Tout le monde n’a pas de voiture », dit-il avant de filer une métaphore avec les Gilets jaunes qui se plaindraient d’un monde où l’on ne peut pas se passer de voiture. « Ma mère a 75 ans, elle pouvait aller à pied voir son médecin, si elle doit aller en haut de la rue, ça ne l’intéresse pas. »
L’infrastructure actuelle est située au début de la rue Charles Cacheleux. Le projet est situé à la fin de cette même voie. Entre les deux, une distance approximative de 800 m. Assez pour susciter le mécontentement de Démocratie archépontaine, qui y voit un étalement urbain néfaste. Une critique qui a particulièrement amusé Albert Naniyoula, conseiller délégué aux Solidarités, lançant, ironiquement :
Si c’est en périphérie, je vais demander le classement de La Pommeraie en zone urbaine sensible, car je me sens en danger. »
L’opposition de droite, elle, est restée bien plus mesurée, Roland Cariou évoquant simplement l’idée que des travaux seraient sans doute à prévoir pour que la rue Charles Cacheleux soit plus adaptée à ce nouveau cabinet médical.
La décision de vendre le terrain a été prise sans opposition, mais avec l’abstention de Démocratie archépontaine et d’Hervé Castel, devenu élu indépendant.
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