Si l’avenir du site reste incertain, le domaine de Bellefontaine, situé entre Samois-sur-Seine et Avon, n’accueillera pas d’aire des gens du voyage.
Cette option, envisagée par la communauté de communes puis l’agglo du Pays de Fontainebleau depuis décembre 2015, est désormais enterrée depuis lundi dernier.
Le conseil municipal de Samois-sur-Seine, qui dans le schéma départemental doit créer 20 places, a décidé de mettre à disposition un terrain sur le site qui accueillait le camping du Petit Barbeau.
« On a lancé la procédure pour travailler sur l’aménagement et Bellefontaine n’est donc plus une option », déclare le président de l’agglo Pascal Gouhoury.
Le projet ne faisait pas consensus : coûteux, il risquait d’anéantir presque irrémédiablement tout projet de réhabilitation et de remise en valeur de ce site historique. Une association s’était montée pour le défendre, et le maire d’Avon Marie-Charlotte Nouhaud était montée au créneau pour dénoncer le projet : « je suis soulagée de voir que la raison l’emporte, dit-elle. C’est un projet qui n’avait pas de sens, une vraie gabegie d’argent public. Comment défendre un projet à 3,5 millions d’euros pour 40 places, qui était un désastre écologique et patrimoniale ».
Le camping de retour ?
Du côté du Petit Barbeau, les gens du voyage ont déjà pris possession de l’ancien camping. L’aire d’accueil n’occupera qu’une partie de la parcelle, avec la possibilité de relancer une activité de tourisme d’une centaine de places à terme.
L’agglo va louer la parcelle de 7.000 m² pour 3.000 euros par an, ce qui est nettement moins cher que l’option Bellefontaine.
Si l’avenir de Bellefontaine reste en suspens (lire plus bas), l’agglo n’en a pas pour autant terminé avec l’épineux dossier des gens du voyage. Dans le schéma départemental, 80 places sont exigées par l’Etat. Pour l’heure, Vulaines-sur-Seine va en créer 20 en bordure de la zone d’activité des Brûlis, et donc Samois-sur-Seine 20 également au Petit Barbeau.
Il restera donc 40 places à créer, sur les communes de Bois-le-Roi, Avon et Fontainebleau : « on a trouvé 40 places sur 80 en deux ans, ce n’est pas anodin, temporise M.Gouhoury. C’est satisfaisant, d’autant que l’emplacement de Samois fait consensus. Pour le reste, on verra… le souci, c’est le manque de foncier disponible dans les trois villes qui restent ». De quoi jouer la montre donc, avec en tête un autre dossier qui est loin d’être réglé : celui de l’aire de grand passage.
Yoann VALLIER