Le bien-être de la cause animale est devenu, ces dernières années, un véritable phénomène de société.
À l’initiative de la jeune association Paris Animaux Zoopolis (Paz), une trentaine de sympathisants se sont retrouvés et ont fait entendre leurs voix samedi 2 mars devant le cirque Lydia Zavatta, installé face au centre aquatique de Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines).
« Nous sommes venus manifester pour exiger du gouvernement une loi interdisant la présence d’animaux dans les cirques, explique Guillaumette Joussard représentante du Paz. Les animaux voyagent à longueur d’année dans des cages, où l’espace est restreint et dans des conditions pas toujours confortables. On leur inflige une véritable détention sans parler des conditions de dressage souvent douloureuses. »
Pétition de plus de 17 000 signatures adressée au maire
Très motivés, les manifestants sont restés deux heures devant le cirque, au moment où le public venait assister à une représentation, répétant leur refus de sacrifier des animaux pour un spectacle de cirque.
« Il y a d’autres alternatives au cirque que de dresser des animaux pour un spectacle, conforte Dominique Mainiaux, auteure d’une pétition adressée à Laurent Brosse, maire (Lr) de Conflans-Sainte-Honorine, qui a recueilli plus de 17 000 signatures. Les Français sont majoritairement contre. Les animaux ne sont pas des jouets. Ils vont de la cage à la piste, de la piste à la cage, voyagent de très longues heures dans des fourgons, sans espace pour se détendre, pour s’étirer, ni pouvoir s’allonger. »
De son côté, Steeve Caplot, directeur du cirque et éducateur de fauves présent lors de la représentation donnée par le cirque Lydia Zavatta, assure que les animaux « ne sont pas malheureux. Depuis cinq générations, nous travaillons avec eux. Tous ceux que vous voyez ici sont nés en captivité. Nous avons encore dernièrement eu le bonheur d’assister à la naissance d’un bébé lion et cet événement n’est pas rare. »
Et d’insister : « Nous respectons la loi et nos boxes sont aux normes imposées. Les fauves ont un espace de détente de 90 m2 et ne restent pas enfermés à longueur de journée. Je passe plus de temps avec mes animaux qu’avec ma famille et j’aime les chouchouter. »
Après vérification, aucune maltraitance envers les animaux n’a été constatée et les installations qui les accueillent sont parfaitement entretenues. L’espace où se trouve la ménagerie est ouvert au public, ce qui n’est pas le cas de tous les cirques.
« Nous venons au cirque pour voir travailler les animaux, assure une famille. C’est un enrichissement pour les enfants et important à leur compréhension de la vie. »
Si la maltraitance envers les animaux est condamnable, faut-il interdire la présence d’animaux dans les cirques et dans quel type de cirques ? Beaucoup de questions restent posées.
Michel CHARRIER