Âgé de 46 ans, marié à une sportive pratiquant l’ultra-trail, père de trois enfants, Hervé Saives, le véto du Sud-Manche, est un homme très occupé.
En plus de son métier très chronophage, de l’entraînement et du coaching de l’équipe masculine de Fougères volley en Prénationale, il parvient à consacrer du temps à sa famille. Cinéphile régulier, voyageur, cet amateur de BD et de pop-rock anglaise (Radiohead, Franz Ferdinand) est passionné par son sport et la progression de son club.
Pour Hervé Saives, la découverte du volley se fit tardivement lors d’une session scolaire en Terminale. Lors de ses études de vétérinaire à Maison-Alfort, il signa au club de Charenton où il évolua en N3 pendant quatre ans.
Sa carrière de volleyeur se déroula au gré de ses affectations professionnelles, le plus souvent dans des clubs de Prénationale. Ainsi, il rejoignit successivement Saint-Astier (Dordogne), Thouars (Deux-Sèvres), Loudun (Vienne) puis Fougères en 2009.
Grave blessure
Au Fougères volley, il débuta comme entraîneur-joueur pendant trois ans. Une grave blessure (rupture des ligaments croisés) l’éloigna des terrains et il dirigea alors pendant quatre ans l’équipe féminine.
En 2016, il prit en main l’équipe masculine. De tout ce parcours, il garde quelques souvenirs : le plus mauvais, en mars 2012, à Plancoët, la blessure qui mit fin à sa carrière. Parmi les meilleurs, ses débuts en N3 à Strasbourg avec Charenton, son arrivée à Fougères avec la montée dès la première année et la joie d’avoir ses enfants dans les tribunes.
Sa devise « ne jamais s’avouer vaincu, il y a toujours la possibilité de rebondir », Hervé l’applique au sport comme dans la vie. C’est pourquoi, il n’accepte pas « le gars qui est dilettante sur le terrain, qui n’est pas un gagneur ». Ce côté compétiteur marqué par un turn-over très limité lorsque l’équipe fonctionne, est reconnu par tous.
Fred Brisson observe :
Je suis admiratif de tout ce qu’il peut donner, c’est un compétiteur qui ne s’engage pas à moitié »
Son modèle : Giba
Hervé Saives se dit également « non dogmatique. Je suis intéressé par la gestion humaine, j’essaie de tenir compte de la personnalité et des spécificités de chacun, pour les mettre dans les meilleures conditions pour qu’ils soient performants ».
Ce que confirme le capitaine, Axel Secoué :
C’est un coach à l’écoute avec une grande qualité : il est ultra-humain et chacun sait pouvoir compter sur lui. »
Son modèle, c’est Giba, le capitaine brésilien, meilleur joueur du monde des années 1990 et 2000 :
un meneur extraordinaire, à l’explosivité incroyable, esthétiquement fabuleux ! »
Cette année, l’ambition en Prénationale est « de faire le maximum sans objectif de montée » en raison d’un effectif très éparpillé (Le Havre, Nantes, Rennes). Il déclare :
L’an prochain, je reste au Fougères volley, un club dont j’apprécie la philosophie et les gens »
Une chance pour le club fougerais de pouvoir compter sur cet homme passionné qui n’est sans doute pas étranger au fait que le club ait doublé le nombre de ses adhérents en cinq ans et ait franchi, depuis deux ans, le cap des 100 licenciés. Hervé, comme l’équipe dirigeante, aimerait trouver des partenaires et dégager des moyens financiers pour apporter une compétence technique au club.
En conclusion, il affirme :
Je n’ai pas besoin de reconnaissance, ce qui m’importe, c’est le bon fonctionnement du club et la confiance de ses membres ».
De notre correspondant, René Tropée
Samedi 23 mars : Régionale féminine, Fougères volley – Pléchatel, 20h aux Cotterêts. Dimanche 24 mars : Prénationale masculine, Fougères volley – Le Rheu, 15h aux Cotterêts.